Ce samedi 12 juillet 2025, place Léon-Blum à Sète, le collectif sétois pour le Cessez-le-feu et la Paix, et la Ligue des droits de l’Homme du bassin de Thau ont rejoint l’appel international à former une ligne rouge humaine en soutien à Gaza.
Pour Véronique Mauroy, présidente de la LDH Sète Bassin de Thau, cette initiative symbolise une indignation trop longtemps contenue : « la ligne rouge est franchie chaque jour, depuis des années. Hier encore. Aujourd’hui encore. »
Dans son discours sans concession, elle a dénoncé les crimes de guerre perpétrés dans la bande de Gaza et l’inaction de la communauté internationale. « Nous nous exprimons ici tous les samedis depuis plus de vingt et un mois pour soutenir le peuple palestinien et exiger un cessez-le-feu. La ligne rouge devient de plus en plus rouge », a-t-elle précisé.
Citant les propos du ministre israélien de la Défense qualifiant les Palestiniens d’« animaux humains », elle a évoqué un seuil de violence et de déshumanisation jamais atteint. « Plus de 56 000 morts à Gaza », essentiellement des femmes et des enfants, des famines organisées, des infrastructures vitales détruites, y compris les lieux de culte : « le 7 juillet, des colons israéliens ont tenté d’incendier la dernière église chrétienne de Cisjordanie. »
Aux côtés des participant·es vêtus de rouge, Véronique Mauroy a rappelé l’alignement de plusieurs États et entreprises dans ce qu’elle nomme une « économie opérant sur un mode génocidaire », selon les mots de Francesca Albanese, rapporteuse spéciale de l’ONU. Cette dernière fait désormais l’objet de sanctions américaines. « Un scandale de plus », dénonce la présidente de LDH à Sète.
« Emmanuel Macron ne doit pas, lui aussi, franchir la ligne rouge », prévient-elle, appelant la France à soutenir la suspension de l’accord d’association UE-Israël. À la veille du Conseil des affaires étrangères de l’UE, le message est le suivant : « la France doit rompre avec l’impunité. »
La mobilisation sétoise réussie avec une centaine de citoyen·nes s’inscrit dans une dynamique transnationale. « Des citoyens et citoyennes ont décidé de se lever, là où les gouvernements échouent. » Véronique Mauroy conclura sur les mots de Nelson Mandela, toujours brûlants d’actualité : « notre liberté est incomplète sans la liberté des Palestiniens et Palestiniennes. »
