Le déchaînement médiatique visant à soutenir l’État d’Israël et à discréditer les partisans de la paix a rarement atteint un tel niveau. La concentration des médias nationaux entre les mains de quelques milliardaires explique cette virulente unanimité, mais le service public est loin de distinguer sa voix dans cette funeste chorale. Avec quelques médias indépendants comme Arrêt sur Image, ACRIMED et Médiapart, Blast a récemment documenté la supercherie médiatique.
«En temps de guerre, la vérité est la première victime ». C’est une maxime attribuée à Eschyle, le père de la tragédie grecque, mais aussi à Rudyard Kipling. Peu importe l’auteur, elle a fait ses preuves dans ces vingt derniers mois. Bien que la France ne soit pas directement protagoniste de la guerre au Proche-Orient, tout juste complice par son incapacité à appliquer le droit international, les médias français ont relayé dans leur quasi-totalité et avec zèle, la propagande du pouvoir génocidaire israélien.
Deux chroniqueurs de Blast, Lumi et Usul, ont décortiqué avec précision ce discours médiatique dominant dans un montage d’une trentaine de minutes, mis en ligne le 29 juin 2025 sous le titre : « Gaza, Iran, etc. : pour les grands médias, Israël a tous les droits ». Heureusement qu’ils le font avec humour, pour rendre supportable cette petite sélection de mensonges, de cynisme et de mauvaise foi.
Iels relèvent au passage que l’arrestation par l’armée israélienne de leur collègue de Blast Yannis Mhamdi n’a pas suscité la moindre protestation de la presse française, qui lui a même renié son statut de journaliste en le désignant comme « militant ». Mais quoiqu’ont tenté de faire croire les soutiens d’Israël, la flottille pour la liberté du mois de juin dernier, tant moquée par les médias, a puissamment contribué à lever la chape de silence qui pèse sur le blocus et le génocide de Gaza. Une nouvelle flottille pour la liberté se prépare d’ailleurs à repartir malgré les risques réels encourus, car c’est le seul moyen de briser le silence sur le sort des populations palestiniennes.
En conclusion de cet examen du discours et des images, les chroniqueurs de Blast nous mettent en garde : le but de toute cette opération, c’est de «nous habituer à l’horreur, à l’inhumanité». Ils nous exhortent avec raison à « continuez à nous indigner, à nous informer et à dénoncer ».
