Le 1er mai se prépare dans une ambiance de grande inquiétude et de sourde colère. Inquiétude face à l’impasse politique imposée par Emmanuel Macron et à l’élection de Donald Trump qui chahute toutes les règles internationales et précipite la crise du capitalisme dans une surenchère guerrière, tandis que l’extrême-droite gagne du terrain en Europe.

Colère face à l’inflation, aux menaces croissantes sur l’emploi, aux coupes budgétaires et aux risques climatiques qu’aucune politique sérieuse ne semble anticiper puisque les projets écocides se multiplient tout autant que les cadeaux à l’oligarchie.

Contrairement à ce qu’écrit Google dans nos agendas à la date du 1er mai (alimenté sans doute par le calendrier pétainiste), le 1er mai n’est pas « la fête du Travail », mais la Journée internationale des droits des travailleurs et des travailleuses – dont la célébration a été décidée après la manifestation du 1er mai 1886, justement aux pays de Donald et de Picsou, pour obtenir la « journée de huit heures« .

Un monde de plus en plus instable et inégalitaire

Vieille histoire donc dont les rides portent les larmes et les luttes des prolétaires de tous les pays que Marx appelait la même année à s’unir et dont on nous avait annoncé la providentielle disparition. C’est Francis Parny, président de l’association des Insoumis Communistes, qui le rappelle dans une tribune intitulée opportunément «Prolétaires de tous les pays, unissez-vous» en démontrant l’actualité du mot d’ordre internationaliste dans un monde où 1% de la population mondiale possède 50% des richesses (source Oxfam).

Tout cela se voit et de plus en plus depuis que les milliardaires prennent directement les commandes du pouvoir politique. Cela se vit au quotidien pour des millions de personnes de par le monde. Complètement passée sous silence par les médias mainstream, la révolte gronde sur tous les continents. Contre la guerre, l’autoritarisme, la misère ou la corruption, tous ces symptômes d’un capitalisme ravageur, on manifeste par centaines de milliers dans les villes de Turquie, d’Italie, de Tunisie, de  Serbie et dans les Balkans, en Indonésie, en Géorgie, mais aussi au Pérou, en Argentine et même aux USA… Malgré la répression policière, parfois meurtrière, ça bouillonne.

Résister, réagir, riposter, proposer

En France, syndicats, partis politiques de gauche, gilets jaunes, associations et collectifs  fourbissent leurs slogans et travaillent à une mobilisation suffisamment massive pour vaincre l’abattement populaire et déjouer la funeste comédie qui se joue dans notre pays dirigé par une girouette sans autre boussole que les ordres qu’il reçoit de ceux qui l’ont fait élire. Le monde du travail se fait tondre à coups de milliards par des gouvernements composés de tous les losers et traitres de la sphère politique, gagés par l’extrême-droite et en concurrence assumée avec ses idées xénophobes, sexistes et autoritaires.

Pour la justice sociale et la paix

En plus des revendications sociales dont les principales sont le refus de la réforme des retraites imposée en 2023 et des plans sociaux qui tombent en cascade, la cause de la paix sera présente, car plusieurs conflits hantent la conscience humaniste du mouvement ouvrier et que tout le monde a bien compris que la multiplication des guerres et leurs lots de destruction sont désormais pour les possédants la seule issue à la crise de rentabilité de leur système trop financiarisé.

Les peuples, eux, veulent simplement la justice, la dignité, la paix. Ils veulent que leurs enfants puissent vivre sur une planète habitable. Le 1er mai, c’est le moment de le clamer.

Les manifestations prévues

Dans l’Hérault

• Agde : 10 h Place Jean Jaurès
• Bédarieux : 10 h – Maison des Syndicats
• Bézier : 10h30 Bourse du travail
• Lodève : 10h30 Pont de Lergue
• Lunel : 10h30 Place de la République
• Montpellier : 10h30 Place Albert 1er
• Sète : 10h30 Place de la Mairie

Dans le Gard

• Vauvert : Devant la Verrerie à VERGEZE 10h00
• Nîmes : 10h30 Maison Carrée
• Ales : Mairie 10h30
• Beaucaire : Gare de Tarascon 10h30
• Bagnols-sur-Cèze : Monuments aux Morts 10h30
• Le Vigan : Mairie 10h30

Dans l’Aude, à Narbonne, rassemblement de protestation à 11h devant la sous-préfecture contre la tenue l’après-midi du meeting du RN avec Marine Le Pen et Jordan Bardella à Narbonne Arena