A la surprise générale, une femme de 43 ans, Katie Wilson, a été élue maire de Seattle (816 000 habitants). Proche de Bernie Sanders, elle se qualifie de progressiste, et a battu le maire sortant démocrate, Bruce Harrell.
Eclipsée par la victoire hautement symbolique de Zohran Mamdani à New-York, celle de Katie Wilson n’en est pas moins inattendue dans un pays qu’on nous présente comme totalement acquis au trumpisme. Loin des grosses machines électorales, Katie Wilson est une militante de terrain pour les transports publics, le droit au logement, le respect et la protection des locataires. Elle se bat pour l’augmentation du salaire minimum. Elle s’est présentée comme une « porte parole des travailleuses et des travailleurs ».
La bataille fut rude. Le maire démocrate mit en garde les électeurs sur son manque d’expérience pour diriger une ville avec 13 000 employés et 9 milliards de dollars de budget. Donald Trump l’a qualifiée de « very very libéral-slash-communist » menaçant même de retirer à Seattle l’organisation de matchs de la Coupe du monde 2026.
Malgré ces menaces, la participation électorale (55% ) a été la plus importante enregistrée depuis au moins 2001.
Katie Wilson remporte l’élection municipale avec 138 915 voix contre 136 911 pour Bruce Harrell, un score très serré.
Elle entrera en fonction le 1er janvier 2026.

