Revirement des pro-Israël pour « garder la main » sur le récit de la guerre

Destruction, ruins, Palestine, Gaza - Photo - Hosny Salah
Destruction, ruins, Palestine, Gaza - Photo - Hosny Salah

10 mai : Au moment où Israël est entré à Gaza dans une phase criminelle dont l’excuse des « victimes collatérales » ne parvient plus à dissimuler les intentions génocidaires (la famine organisée), les soudains appels à la paix par Horvilleur, Sinclair et Sfar ont un objectif médiatique et politique bien précis.
Au-delà de l’intérêt personnel que ces soutiens inconditionnels d’Israël espèrent retirer de leur revirement officiel, la manœuvre consiste à préserver à ces personnes leur situation privilégiée dans les médias comme commentateurs de la situation à Gaza, et ce au moment où, enfin, ces médias sont obligés de reconnaître que les dénonciateurs du génocide avaient raison depuis le premier jour.

Faire perdurer le discrédit sur les dénonciateurs du génocide`

Mais précisément : vous ne verrez pas les dénonciateurs du génocide soudainement accueillis avec bienveillance sur les plateaux. Ils doivent être remplacés par la bande Horvilleur-Sfar-Sinclair-Fourest-Enthoven qui dénoncera désormais les excès de l’armée israélienne tout en défendant la thèse qu’il ne s’agit toujours pas d’un génocide.
Il s’agit pour ces gens de faire en sorte que le discrédit jeté sur les adversaires de la colonisation et de l’occupation perdure. On les accusera désormais d’avoir en fait voulu la destruction d’Israel et d’avoir cherché à dresser les communautés les unes contre les autres.
La crainte de cette bande pro-israélienne est notamment que l’évolution récente des événements ne profite à LFI, constante dans sa dénonciation depuis le début. Il s’agit aussi pour elle de préserver le narratif sioniste en minimisant la gravité de ce qu’il s’est passé depuis un an et demi, tout en faisant mine de le dénoncer. Ils doivent pour cela rester les interlocuteurs favorisés par les espaces médiatiques, où ils jouent le rôle des modérés. Pour mieux continuer à refuser aux Palestiniens leurs droits. »

11 mai : Après l’émission Quelle Epoque

Ça y est, exactement comme je le prédisais hier, l’opération de falsification médiatique des pro-Israël est en route… « De plus en plus de voix s’élèvent comme celles d’Anne Sinclair ou de la rabbine Delphine Horvilleur pour dire stop à la politique du gouvernement israélien à Gaza », expliquait hier soir Léa Salamé dans son émission sur France 2

Le niveau de faux-culterie est stratosphérique. Sinclair et Horvilleur sont maintenant présentées comme des lanceuses d’alerte sur Gaza, elles qui ont diffamé et harcelé les voix qui dénoncent depuis un an et demi les crimes qui s’y déroulent, jusqu’à appeler à les faire battre aux législatives 2024 (voir aussi comment Horvilleur a traité Blanche Gardin d’antisémite, lui faisant perdre ses contrats dans le cinéma).

But de l’opération aujourd’hui : à un moment où plus personne ne peut continuer à défendre l’offensive militaire de Netanyahou, permettre aux pro-Israël de conserver la main, et continuer à écarter du débat les vrais soutiens des Palestiniens, ceux qui ont été calomniés, menacés et harcelés pendant un an et demi. Ne surtout pas leur donner publiquement raison au moment où ce sont eux qui devraient être invités sur les plateaux. Les remplacer par les militants sionistes, qui ne diront jamais « génocide » ou « apartheid », et ne dénonceront jamais les logiques de colonisation et d’occupation.
Aymeric Caron : journaliste, député appartenant au groupe de la France Insoumise, auteur d’un documentaire toujours en ligne gratuitement « Gaza : génération génocidaire« 
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