L’inéligibilité, la peine judiciaire qui interdit un élu de se présenter à des élections, n’est pas une nouveauté, hélas !
Récemment condamnée avec huit autres députés européens du Rassemblement national pour détournement de fonds publics, Marine Le Pen écope, comme ses collègues, de peines d’inéligibilité avec exécution provisoire.
Ce type de condamnation a été plus fréquent pour des élus locaux. Par exemple, Hubert Falco, maire de Toulon, a été condamné en avril 2023 à cinq ans d’inéligibilité pour recel et détournement de fonds publics.
En 2021, Brigitte Barèges, ancienne maire de Montauban, a également été condamnée à cinq ans d’inéligibilité, mais a été finalement relaxée en 2022.
Le cas d’Alain Juppé en 2004, condamné à dix ans d’inéligibilité dans l’affaire des emplois fictifs, reste un exemple marquant, bien qu’il ait vu sa peine réduite à un an en appel. « Le meilleur d’entre nous » comme le qualifiait Chirac était allé se refaire un manteau blanc au Canada, une sorte d’exil rédempteur. Alain Juppé a construit sa carrière au côté de Jacques Chirac, du RPR à la mairie de Paris, jusqu’à Matignon.
Jean-Marie Le Pen et Jérôme Cahuzac figurent aussi parmi les personnages ayant fait face à des peines d’inéligibilité.