Très fâché de découvrir que François Commeinhes a renvoyé au nouveau Premier Ministre Bayrou le courrier signé de tous les maires de Thau Agglo Méditerrannée, adressé en novembre à son prédécesseur Michel Barnier pour demander le réexamen complet du projet de Ligne à grande vitesse Montpellier-Perpignan (LNMP), le maire de Frontignan a vivement réagi.
Michel Arrouy confie en effet dans le Midi Libre « Je viens de l’apprendre de l’extérieur, de la part de quelqu’un de la Région qui m’a appelé furibard en voyant ma signature ». On ne peut douter que la présidente Carole Delga a dû faire « remonter les bretelles » des dissidents à son projet. Sur les 14 communes qui constituent l’agglo , seuls deux maires semblent rétropédaler. Celui de Mèze, Thierry Baëza partage le mécontentement de son collègue frontignanais et confirme : « Je n’ai jamais signé ce second courrier. Ils ont fait un copier-coller du premier et l’ont envoyé. Ce sont des choses qui ne se font pas« .
On ne saura rien du fond de leurs pensées sur les conséquences de ce projet de ligne sur le territoire de leur commune. La raison de ce changement de position ? Selon Michel Arrouy, en contradiction avec son plaidoyer sur l’autonomie des communes vis-à-vis de l’Agglo : « la Région Occitanie et l’État se sont rapprochés pour évoquer le dossier. Il y a, actuellement, toute une phase de négociations ».
Dont acte, mais pourquoi déléguer à la Région le soin de « négocier » seule avec l’État un tel projet et renoncer à y dire son mot ? Si les choses se passent comme dans les négociations du Parti Socialiste avec le Premier ministre en vue de soutirer du projet de budget quelques miettes qui ne sont même pas tombées, il n’y a pas là de quoi être optimiste, ni même confiant.