Invité du podcast « On se dit tout », Alban Desoutter, Responsable du Parti Ouvrier Indépendant (POI) dans l’Hérault, membre actif de La France Insoumise (LFI), offre sans filtre sa lecture de la séquence politique de la rentrée : libertés publiques, Gaza, marche à la guerre, chute annoncée du gouvernement Bayrou et municipales 2026 à Montpellier.
Alban Desoutter revendique une vraie politique de la rupture. Il décrit un climat de répression qu’il juge inédit et pointe la responsabilité de l’État. Il note que le préfet de l’Hérault sort de son rôle en multipliant les arrêtés contre des manifestations pro-palestiniennes, souvent retoqués par le Juge : « nous avons caractérisé cette attitude permanente d’entrave à la liberté d’expression alors qu’il n’y a aucun trouble à l’ordre public depuis deux ans » tout en soulignant que « ce n’est pas l’exercice normal d’un préfet que de se comporter comme un militant politique. »
Alban Desoutter condamne aussi l’appel d’un sénateur socialiste de l’Hérault à « sanctionner » des magistrats, qu’il voit comme une dérive inquiétante contre la séparation des pouvoirs. Sur le plan international, il défend la « Global Sumud Flotilla » comme acte symbolique utile pour briser le blocus.
[PODCAST] Alban Desoutter dénonce les lignes rouges franchies :
Au fil de l’épisode, le responsable du POI et membre de LFI rappelle l’essentiel: le génocide à Gaza. Selon lui, l’accusation d’antisémitisme brandie « matin, midi et soir » sert trop souvent à étouffer la dénonciation des crimes de guerre. Il distingue clairement critique de l’État d’Israël et antisémitisme, et appelle à protéger les juifs de France de tout amalgame dangereux.
Côté calendrier, Alban Desoutter pose trois jalons. Le 8 septembre, le vote de confiance à l’assemblée, qu’il pronostique perdu pour François Bayrou. Le 10 septembre, « Acte un » des mobilisations sociales appelées à agréger toutes les revendications populaires et le 18 septembre avec la mobilisation de la majorité des syndicats. Et puis, le 5 octobre, un meeting internationaliste à Paris « contre la marche à la guerre », où il attend une large convergence militante.
À Montpellier, pour les Municipales de mars prochain, il souhaite une liste LFI ouverte aux collectifs, estime Nathalie Oziol en position naturelle pour conduire la bataille et promet d’en finir avec « l’opacité » municipale et le mépris du monde associatif. Lui-même ne vise aucun mandat, préférant « organiser, argumenter, renforcer les Groupes d’Action ».
L’entretien avec Alban Desoutter bouscule, cite des faits, nomme les responsables et assume un cap stratégique cohérent, de Gaza aux Municipales.
