vendredi 21 mars 2025 • 5h26

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Plus Trump inquiète, plus l’euro se renforce et devient attractif pour les investisseurs

MAGAZA Trump Dystopie - Photo - DRPI
MAGAZA Trump Dystopie - Photo - DRPI

Sans le vouloir, Donald Trump est devenu un allié inattendu pour l’euro qui joue une partie où la monnaie européenne deviendrait une alternative crédible face au dollar américain.

En relançant une guerre commerciale et en imposant des taxes douanières de 25 % sur l’acier et l’aluminium, le président américain fait « flipper » les marchés financiers.

Ces derniers doutent désormais de la fiabilité du dollar, ils craignent que Trump ne tente de manipuler la devise ou même d’imposer un défaut partiel sur la dette américaine. En clair, c’est une situation où les États-Unis ne rembourseraient pas intégralement leur dette, mais seulement une partie de celle-ci, ou modifieraient les conditions initiales du remboursement au détriment des créanciers. (Historiquement, jamais les États-Unis n’ont formellement fait défaut sur leur dette souveraine.)

Zone euro, un refuge crédible

Résultat : depuis son élection en novembre 2024, l’euro gagne du terrain (+5 % en un mois) et atteint son niveau le plus élevé depuis quatre mois. Pour les économistes réunis le 12 mars à Francfort autour de Christine Lagarde, la présidente de la Banque centrale européenne, la zone euro apparaît de plus en plus comme un refuge crédible face aux incertitudes venues de Washington. Même si l’économie européenne reste fragile, la solidité de ses institutions rassure.

Ironiquement, plus Trump inquiète, plus l’euro se renforce et devient attrayant pour les investisseurs, qui commencent à envisager sérieusement la monnaie européenne comme alternative crédible au dollar américain.

Si Christine Lagarde, présidente de la BCE, appelle à l’agilité face à un contexte mondial imprévisible, elle insiste sur l’importance d’un engagement ferme en faveur de la stabilité des prix à moyen terme. Les politiques monétaires doivent désormais s’adapter rapidement aux variations de l’économie, et une communication claire pour rassurer les marchés et le public. La présidente met particulièrement en garde contre la tentation d’une gestion à courte vue. ( Francfort Discours du 12 mars 2025. )

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