Plus de 3500 personnes à Montpellier, pour un 1er mai festif, dynamique et combatif

Manifestation du 1er mai à Montpellier - Photo - JP Vallespir
Manifestation du 1er mai à Montpellier - Photo - JP Vallespir

Montpellier, un grand rassemblement a commencé des 10h30 ce matin sur la place Albert 1er, sous le signe du sursaut social et écologique, iels étaient plus de 3500 dans la capitale de l’Hérault.

1er mai 2025, syndicalistes, élu·es de gauche, militant·es écologistes et citoyen·nes ont répondu présent·es à l’appel d’un 1er mai combatif. Tou·tes dénoncent d’une même voix les politiques d’austérité, l’effondrement des services publics et une dérive capitaliste jugée ravageuse pour le tissu social et environnemental.

Tour d’horizon des colères exprimées. En tête de cortège, la CGT martèle son opposition aux aides publiques accordées sans contrepartie aux multinationales. « Il faut dire stop aux chèques en blanc ! », défend Sébastien Boudesocque, secrétaire départemental de la CGT 34. « On donne des milliards aux entreprises qui licencient, qui délocalisent, sans aucune garantie d’emploi. Pendant ce temps, on nous répète qu’il n’y a pas d’argent pour les salaires ou les retraites. » Pour ce responsable syndical, l’égalité salariale femmes-hommes et l’assujettissement des primes aux cotisations sociales permettraient de financer un retour à la retraite à 62 ans, exigence toujours vive depuis la réforme de 2023.

[VIDEO] interview de Sébastien Boudesocque, secrétaire départemental de la CGT 34 :

Casse sociale et montée de l’extrême droite

Le lien entre casse sociale et montée de l’extrême droite fait partie des préoccupations de la FSU. Christine Saint-Joanis, co-secrétaire départementale, insiste sur l’importance des services publics comme rempart contre la désespérance : « Là où les services publics disparaissent, l’extrême droite progresse. Il faut retisser du lien social, et cela passe par la présence de l’État aux côtés des citoyens. »

[VIDEO] interview de Christine Saint-Joanis, co-secrétaire départementale de la FSU :

La colère s’exprime aussi sur le terrain politique

Pour la députée insoumise Nathalie Oziol, « il y a un braquage du peuple organisé par un capitalisme à bout de souffle ». Elle dénonce l’inflation persistante, le sabotage des services publics, et l’austérité budgétaire aggravée sous couvert de crises internationales. « Macron instrumentalise le chaos mondial pour mener une guerre sociale. Nous avons, à la France insoumise, un plan en dix mesures. Nous sommes prêts. »

[VIDEO] interview de Nathalie Oziol, députée LFI de l’Hérault :

Du côté du parti socialiste, la voix est moins radicale, mais tout aussi inquiète. Sébastien Cote, élu à Montpellier, évoque un effondrement généralisé : « L’hôpital public, l’Éducation nationale, les collectivités sont étranglés. Le PS milite pour la revalorisation du point d’indice des fonctionnaires et la sanctuarisation des budgets publics. Défendre les services publics, c’est notre ADN. »

[VIDEO] interview de Sébastien Cote, Parti socialiste Hérault

Face à la crise climatique, les écologistes rappellent l’indivisibilité des luttes. « Fin du mois, fin du monde : c’est le même combat », insiste Coralie Mantion, conseillère municipale et métropolitaine à Montpellier. Elle dénonce fermement la concertation « de façade » de François Bayrou autour de la retraite et appelle à une transition juste.

[VIDEO] interview de Coralie Mantion, conseillère municipale et métropolitaine à Montpellier :

Jean-Louis Roumégas, député EELV de l’Hérault, renchérit : « Ce n’est plus tenable d’opposer écologie et emploi. La transition écologique est la seule voie pour créer des emplois durables et redistribuer les richesses. »

[VIDEO] interview de Jean-Louis Roumégas, Député Les Écologistes de l’Hérault :

Cette convergence entre les forces sociales et politiques de gauche, dans les discours, trace un même horizon : celui d’un modèle alternatif face à un capitalisme jugé destructeur. En ce 1er mai, les mots d’ordre dépassent de plus en plus les revendications catégorielles pour s’inscrire dans une réflexion globale sur le sens du progrès et la justice.

Share via
Copy link