Pétition : L’apologie de terrorisme est le bâillon de la liberté

Nos liberté se meurent en toute sécurité - Photo - Serge d'Ignazio
Nos liberté se meurent en toute sécurité - Photo - Serge d'Ignazio

À l’initiative de Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT, et de Patrick Baudouin, président de la LDH (Ligue des droits de l’Homme), 150 citoyen·nes s’alarment de l’utilisation de l’apologie de terrorisme pour bâillonner l’expression des protestations sociales, démocratiques et écologiques. Parmi les signataires, Étienne Balibar, Rony Brauman, Alain Damasio, Philippe Descola, Cécile Duflot, Didier Fassin, Antoine Garapon, Cédric Herrou, Nancy Huston, Eva Joly, Henri Leclerc et Elias Sanbar.

« Apologie du terrorisme » : l’expression fait florès. À la fois couteau suisse et épée de Damoclès, elle sert à tout et menace de s’abattre sur la tête de tout un chacun.

En son nom, on a, dans la dernière période, stigmatisé et réprimé le mouvement écologiste. En son nom, des responsables syndicaux ont été inquiétés, poursuivis, condamnés à des peines allant jusqu’à l’emprisonnement. En son nom, une élue nationale, présidente de son groupe parlementaire, se voit convoquée à la police pour être entendue. En son nom on tente d’instrumentaliser la justice pour en faire le lieu de règlement de débats politiques. En son nom, on interdit des manifestations, on annule des conférences, on tente d’étouffer la liberté de parole de personnalités engagées dans la vie publique du pays, on vise à criminaliser les voix qui, semble-t-il, dérangent ; on instaure une véritable police de la pensée.

« L’apologie de terrorisme » semble bien concerner tout le monde, et ce constat nous inquiète. C’est une question trop grave pour être dévoyée. Comme celles et ceux contre qui cette expression est utilisée, nous partageons la conviction que la transition écologique ne se fera qu’au prix d’une rupture avec les groupes d’intérêts arc-boutés sur les vieux modes de production et de consommation. Comme eux, nous jugeons que les politiques publiques, dures aux faibles et faibles aux forts, légitiment la protestation sociale. Comme eux, face aux crimes et aux massacres commis au Moyen-Orient, nous pensons que la violence entraine malheureusement la violence et que la vengeance se paye de toujours plus de sang. Comme eux, nous organisons la solidarité avec les populations civiles et réclamons l’application du droit international humanitaire, seule voie permettant d’échapper à cette spirale de violence mortifère.

Nous aussi sommes engagés dans cette fameuse « apologie du terrorisme » dont on les menace, et plaidons coupables. C’est pourquoi nous demandons à être entendu·e·s, toutes et tous par la police.

Pour signer : https://chng.it/BcrL9HvfZX

Musée Fabre expo Soulages - Photo - Lise Florès

À la rencontre de Soulages, maître de lumière et de matière

Sète mobilisation Bancs Publics janvier 2025 - Photo - Isabelle Goutmann

Sète : l’action contre le parking franchit une nouvelle étape

Montpellier HUNGRY FOR JUSTICE IN PALESTINE - Photo - SH / PLURIELLE INFO

« Gaza saigne, le monde regarde », grève de la faim itinérante pour la Palestine

Share via
Copy link