Les élus Communistes, Républicains et Citoyens (CRC) d’Occitanie s’opposent fermement à toute participation régionale à l’effort de réarmement européen.

Dans un communiqué diffusé le 4 avril, ils dénoncent une « logique de guerre » dictée par l’Union européenne et l’OTAN, qu’ils jugent contraire aux intérêts des populations.

Face à une situation internationale marquée par les conflits en Ukraine et en Palestine, les élus CRC rappellent leur attachement à la paix, citant Jean Jaurès : « La paix est le plus grand des combats ». Ils refusent que la souveraineté française soit, selon eux, « confisquée » au profit d’une politique militaire alignée sur les volontés de Bruxelles et de Washington. « La France consacre déjà 50,5 milliards d’euros à son budget militaire, et la loi de programmation prévoit une augmentation de 35 % d’ici 2030 pour atteindre 69 milliards d’euros. »

800 milliards d’euros annoncés au niveau européen

Pour eux, les 800 milliards d’euros annoncés au niveau européen bénéficieront surtout aux industriels de l’armement. En Occitanie, ils disent soutenir les industries de défense locales, mais refusent que celles-ci soient asservies à des logiques « dictées par l’OTAN » ou « les intérêts économiques des États-Unis sous la pression de Donald Trump ».

Un pôle public de défense

Les élus communistes réclament la création d’un pôle public de défense, centré sur les besoins nationaux et contrôlé par la puissance publique.

Enfin, le groupe CRC propose l’organisation des Assises de l’emploi et de l’industrie à l’automne 2025, avec pour objectif : replacer les priorités économiques régionales au cœur d’un débat démocratique. Ils alertent sur les risques de reculs sociaux et de coupes dans les services publics, justifiés par un supposé « effort de guerre ».

Pour rappel : Carole Delga, présidente de la région Occitanie, a annoncé le 25 mars 2025 la mobilisation de 200 millions d’euros pour soutenir l’industrie de la défense régionale. Ce plan, prévu pour adoption en juin, inclut la création d’un Fonds Défense et Industrie de 100 millions d’euros.