Nîmes : se souvenir de Charonne… Rendez-vous le 8 février 2025 à 11h

Paris 1962 Obsèques des victimes de Charonne - Photo - Emmanuel Goutmann
Paris 1962 Obsèques des victimes de Charonne - Photo - Emmanuel Goutmann

Se souvenir de Charonne, c’est honorer la mémoire de ceux qui ont sacrifié leur vie pour la justice et la liberté. La commémoration annuelle rappelle l’importance de la vigilance face aux dérives autoritaires et à la montée du fascisme.

C’est également souligner la nécessité de poursuivre la lutte pour la paix et le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes. Le 8 février 2025, à 11h, un hommage sera rendu aux victimes dans la cour de la Bourse du travail CGT de Nîmes, au 1300, avenue Georges Dayan, avec un dépôt de gerbe devant la plaque commémorative.

Sous les ordres du préfet Maurice Papon

Histoire : Le 8 février 1962, une manifestation parisienne contre les attentats de l’Organisation armée secrète (OAS) et en faveur de la paix en Algérie a été violemment réprimée par la police sous les ordres du préfet Maurice Papon. Cette répression a entraîné la mort de neuf manifestants, principalement des membres de la Confédération générale du travail (CGT) et du Parti communiste français (PCF), à proximité de la station de métro Charonne.

La manifestation avait été interdite, mais des milliers de personnes ont bravé cette interdiction pour exprimer leur opposition aux actions de l’OAS et soutenir l’indépendance algérienne. La police a chargé les manifestants, et a donc provoqué des scènes de chaos. Certains ont tenté de se réfugier dans la station de métro Charonne, où ils ont été poursuivis et frappés, avec pour résultats des décès par suffocation ou traumatismes crâniens.

Émotion et une indignation nationale

Les victimes étaient Jean-Pierre Bernard (30 ans), Fanny Dewerpe (31 ans), Daniel Féry (15 ans), Anne-Claude Godeau (24 ans), Hippolyte Pina (58 ans), Édouard Lemarchand (40 ans), Suzanne Martorell (36 ans), Raymond Wintgens (44 ans) et Maurice Pochard (48 ans). Leur décès a provoqué une vive émotion et une indignation nationale. Le 13 février 1962, une imposante procession funéraire a rassemblé entre 150 000 et 500 000 personnes, selon les estimations de l’époque, de la place de la République au cimetière du Père-Lachaise, pour rendre hommage aux victimes.

Share via
Copy link