12 octobre 2025, lors du meeting de lancement de la campagne municipale de La France insoumise à Montpellier, Nathalie Oziol et Manuel Bompard ont tracé un objectif : transformer la ville par une rupture politique, sociale et écologique, portée par la mobilisation citoyenne.
Force motrice d’importance pour les insoumis, être capable de capter l’élan des Européennes pour faire basculer Montpellier en mars 2026. Nathalie Oziol insiste sur la cohérence entre l’échelon national et l’action municipale. « Nous avons toujours été clairs sur le fait que nous sommes en opposition à la politique macroniste », dit-elle, avant de dénoncer « le règne du monarque présidentiel » et d’en tirer la conséquence locale à l’encontre entre autres, de l’actuel maire de Montpellier : « ça vaut pour les petits monarques locaux qui pensent qu’ils peuvent gouverner sans rendre de compte à personne ». Elle qualifie la gestion actuelle de Michaël Delafosse de « maire du mépris » et dénonce sans détours les projets « antidémocratiques », contournement ouest, bétonisation, décisions prises « par un petit cercle fermé ».
Conférence de presse, lancement de la campagne municipale de La France insoumise à Montpellier :
Montpellier, place forte de La France Insoumise
Manuel Bompard, lui, mise sur la dynamique électorale : Montpellier, souligne-t-il, est « une place forte » pour La France insoumise « aux dernières élections européennes… les électrices et les électeurs ont mis la France insoumise largement en tête des listes de gauche avec plus de 20% [24,18%, NDLR] ». Sans oublier que la députée insoumise Nathalie Oziol a été élue dès le premier tour des dernières législatives avec 58,22% des voix. Son message est direct : « si toutes les personnes qui nous ont accompagnés… se mettent à nouveau en mouvement au moment des élections municipales, on peut faire en sorte de tout changer ici à Montpellier aussi ».
« Montpellier n’appartient pas au parti socialiste » Manuel Bompard
Le coordinateur de La France Insoumise et député de Marseille rappelle que la victoire est très liée à la mobilisation : « vous avez l’opportunité aux élections municipales d’obtenir un changement de politique et ça passe par votre mobilisation ». Sur le fond, la liste portée par la France insoumise promet une « gauche de rupture » : priorité au logement, aide aux classes populaires, implication réelle des habitantes et habitants dans les projets urbains, et bifurcation écologique. Nathalie Oziol met en miroir chiffres et discours : plus de 20% de pauvreté, un habitant sur cinq en quartier populaire, et des politiques municipales, selon elle, qui « abîment le lien avec la population ». Durant son meeting, elle insiste aussi sur la jeunesse et les étudiants, évoquant les 80 000 inscrits sur les deux campus et l’importance des campagnes d’inscription sur les listes électorales. Ce rendez-vous a aussi servi à poser des lignes rouges et des symboles : suspension du jumelage avec Tibériade, et refus des alliances « avec les magouilles locales » du parti socialiste. Les deux orateurs ont conjugué critique du macronisme et attaque franche contre le leadership local : « Montpellier n’appartient pas au parti socialiste… Montpellier appartient aux Montpelliéraines et aux Montpelliérains », lance Manuel Bompard.
le programme du Nouveau Front Populaire
2026, une stratégie annoncée : capitaliser sur une dynamique de rue et d’assemblées, transformer la poussée électorale en majorité municipale en restant fidèle à un programme de rupture. Bref ! Rendre la ville aux habitants, par la participation et la mobilisation. Nathalie Oziol l’affirme : « je serai la candidate qui défend le programme du Nouveau Front Populaire et qui en offre la déclinaison locale. »
