Municipales 2026 : le Printemps montpelliérain mise sur les parlements de quartiers pour refonder la démocratie locale

Municipales 2026 le Printemps montpelliérain mise sur les parlements de quartiers - Photo - PLURIELLE INFO
Municipales 2026 le Printemps montpelliérain mise sur les parlements de quartiers - Photo - PLURIELLE INFO

À quelques mois des municipales, le Printemps montpelliérain entend imposer un marqueur politique très fort : faire de la démocratie locale non plus du « blabla » sur les micros budgets participatifs, mais le cœur de l’action publique.

En conférence de presse, vendredi 3 octobre à L’Atelier, rue Saint-Guilhem, ses représentants ont exposé une méthode participative qui s’appuie sur des forums citoyens et sur une idée novatrice : créer de véritables parlements de quartiers, élus et dotés de moyens réels.

[VIDEO] Interview de Jean-Louis Roumégas :

Démocratie rénovée

Le premier forum, consacré à la « réinvention de la démocratie locale », a connu un vrai succès. Habitant·es, associations et militants ont exprimé une volonté d’être enfin réellement intégrés et consultés en amont des décisions. Ils ne veulent plus être placés devant le fait accompli. « Montpellier a trop souvent connu des projets imposés d’en haut, sans concertation », a rappelé Jean-Louis Roumégas. Il cite trois exemples récents devenus symboles de cette méthode autoritaire et hors du sol du maire socialiste actuel : le plan de circulation des quatre boulevards, la transformation de la cité Bergère et la ZAC Mosson sud. « Dans chaque cas, le défaut de dialogue a généré blocages et frustrations ».

Pour rompre avec ces pratiques, une fois aux commandes dans le cube bleuté qu’est le bâtiment de la maire de Montpellier, cette équipe du Printemps montpelliérain veut faire de la représentation de proximité l’axe dur de sa “démocratie rénovée”. Remède proposé : remplacer l’actuel découpage en 8 secteurs, jugé arbitraire, par 20 à 24 quartiers “réels”, définis comme des bassins de vie.

Redonner confiance dans la parole publique

Ces instances seraient élues, se réuniraient dans des lieux dédiés et disposeraient d’un budget conséquent, bien au-delà des enveloppes symboliques des actuels budgets participatifs. Leur rôle : gérer la vie quotidienne du quartier, mais aussi co-construire avec la municipalité les projets structurants, qu’il s’agisse d’un plan de circulation ou de la rénovation d’un stade. Missions : gérer le quotidien et co-décider des projets structurants. Pour les grands chantiers, des forums citoyens ad hoc mêleraient élus et habitants tirés au sort afin de corriger les angles morts de la représentation.

Agathe Pibarot insiste sur l’exigence de méthode : animation professionnelle des débats, formation des élus et des services. L’objectif sera de consulter en amont et faire des habitants des coproducteurs des décisions. « Une véritable démocratie participative ne s’improvise pas. Elle exige méthode, formation et accompagnement », explique Agathe Pibarot.

Éviter l’entre-soi militant, activer une vigilance du projet municipal

Ce système devrait permettre d’éviter l’entre-soi militant et surtout l’entre-soi d’élus qui s’isolent loin du quotidien des Montpelliérains. L’objectif est double : redonner confiance dans la parole publique et transformer les habitants en acteurs et en partenaires vigilants du projet municipal. « Chaque citoyen est expert de son quartier », résume Coralie Mantion. Une logique d’éducation populaire qui, selon les initiateurs, doit irriguer toutes les politiques locales, de l’urbanisme à la culture, en passant par l’égalité femmes-hommes.

Bâtir une méthode

En insistant sur cette démarche, cette nouvelle équipe assume de se démarquer des pratiques actuelles. Là où la majorité sortante du socialiste Michaël Delafosse est accusée d’imposer des projets sans concertation, elle mise sur l’ouverture et le dialogue. Une façon d’ancrer sa campagne municipale dans une gouvernance partagée : remettre la démocratie locale au centre du jeu politique. « Nous ne voulons pas seulement écrire un programme, mais bâtir une méthode où les habitants restent au cœur des décisions », défend Jean-Louis Roumégas.

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