Selon Médiapart, « les mines antipersonnel font leur retour, dans une relative indifférence. » Au nom de la sécurisation de leurs frontières avec la Russie, les pays Baltes (Lettonie, Estonie, Lituanie) , la Pologne et la Finlande ont annoncé leur volonté de se retirer de la convention interdisant ces mines, qui tuent et blessent en majorité des civil·es.
Cinq États membres de l’Union européenne ont annoncé leur intention de se retirer de la convention sur l’interdiction des mines antipersonnel (aussi appelée convention d’Ottawa ou traité d’Ottawa) signée en 1997 par 133 États dont la France. Cette convention interdit l’utilisation de ces armes, mais également leur stockage, leur production ou leur transfert. Les États-Unis, la Russie ou encore la Chine ne l’ont jamais signé.
Ce traité de désarmement avait conduit à des « avancées absolument majeures », rappelle Elliot de Faramond, responsable de plaidoyer à Handicap International tandis que côté militaire, l’efficacité réelle des mines antipersonnel pour prévenir ou faire échouer des invasions de son territoire est remise en cause. Médiapart cite deux importantes études, menées en 1996 puis en 2004 sous la supervision du Comité international de la Croix-Rouge, qui concluaient qu’elles avaient une « utilité militaire limitée », utilité largement éclipsée « par les conséquences humanitaires épouvantables » de leur utilisation.