Le projet de Contournement Ouest de Montpellier (COM), porté par Vinci/ASF, prévoit un nouvel échangeur au nord du tracé, destiné à relier l’A750 et l’A709.
La construction de cet ouvrage imposant nécessiterait des milliers de mètres cubes de béton et engendrerait les nuisances suivantes : destruction d’un espace boisé, atteinte à la ripisylve de la Mosson – encore sauvage et riche en biodiversité – et artificialisation des berges. Le viaduc, avec ses nombreux piliers, transformerait radicalement le paysage.
Collectif Autre COM
Selon le maître d’ouvrage, cet échangeur est fait pour fluidifier le trafic, notamment en supprimant les bouchons sur la N109 aux heures de pointe. Pourtant, le Collectif Autre COM démontre que ces congestions se forment bien en amont et en aval de l’échangeur actuel, et non sur la bretelle d’accès au COM. Le nouveau viaduc ne résoudrait donc pas les problèmes de circulation, mais engendrerait un coût faramineux pour un bénéfice nul pour les automobilistes du territoire.
Un projet conçu pour les poids lourds
En réalité, le COM s’inscrit dans un projet d’axe européen destiné aux poids lourds, qui souhaitent relier l’Europe du Nord aux ports méditerranéens. Vinci le confirme : l’échangeur actuel est inadapté aux camions. Cet aménagement répond donc aux besoins du transport international, au détriment des riverains et de l’environnement.
Faut-il sacrifier un espace naturel et dépenser des dizaines de millions d’euros pour un ouvrage dont les bénéfices locaux restent à prouver ? Interroge le Collectif Autre COM.
Étude du collectif consultable ici.
