Demain, c’est fini ! La clôture de l’enquête publique, c’est ce 22 décembre 2025 à 17 heures. Le compte à rebours est enclenché pour la phase 1 de la ligne nouvelle Montpellier-Perpignan, qui inclut le très contesté viaduc de Poussan.
Officiellement, cette enquête s’inscrit dans le cadre strict de la procédure d’autorisation environnementale, étape réglementaire préalable à tout grand projet d’infrastructure. La mairie de Poussan rappelle que registres papier et numérique sont accessibles jusqu’à la date butoir, invitant les habitant·es à déposer leurs observations avant fermeture définitive. Même cadrage du côté de l’État. Sur le site de la préfecture de l’Hérault, il est précisé que l’enquête doit éclairer la décision administrative sur la base des impacts environnementaux, agricoles et paysagers du projet. Rien de plus, rien de moins.
Deux adresses indispensables :
https://ville-poussan.fr/mairie-services/enquetes-publiques/
https://www.registre-numerique.fr/lnmp-phase1-daeip
Là où le discours se grippe, c’est sur la communication politique autour de la concertation. La région Occitanie met en avant une « concertation enrichie » et des démarches participatives censées améliorer l’intégration du viaduc dans le paysage du bassin de Thau. une affirmation accueillie avec un scepticisme persistant sur le terrain, les collectifs opposés au tracé actuel et même pour certains au principe même d’une ligne à très grande vitesse, dénoncent un processus tardif, trop encadré, et sans réelle prise sur les choix structurants du tracé.
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Fatigue démocratique
Entre une région velléitaire et des élu·es hésitant·es, une fatigue démocratique s’installe : réunions publiques tendues, sentiment d’un projet déjà ficelé, et interrogation récurrente sur l’utilité réelle d’un viaduc de plus d’un kilomètre au regard des besoins locaux en transports du quotidien. Si la participation semble être encouragée, jamais la conviction d’être réellement entendu n’a paru aussi fragile.
Reste désormais une certitude : une fois l’enquête close, le débat public changera de nature. Ce qui se joue aujourd’hui n’est plus l’information, mais la trace que laisseront, ou pas, les avis citoyens dans la décision finale.