Les peuples ne veulent pas la guerre

Image de propagande Donald Trump pour la mise en scène de l'attaque en Iran - Photo - White House Press
Image de propagande Donald Trump pour la mise en scène de l'attaque en Iran - Photo - White House Press

Sans autorisation de son congrès et au mépris du droit international, Donald Trump a pris le risque historique de bombarder l’Iran, visant trois sites nucléaires.

Fier d’avoir lâché ses bombes après celles de l’armée israélienne, l’homme à la casquette rouge a déclaré «  L’Iran, le tyran du Moyen-Orient, doit maintenant faire la paix. S’il ne le fait pas, les futures attaques seront bien plus importantes et bien plus faciles (…) La situation ne peut plus durer. Soit la paix sera rétablie, soit une tragédie s’abattra sur l’Iran, bien plus grave que celle que nous avons connue ces huit derniers jours. »

Cet ardent défenseur du grand Capital, qui s’est fait élire sur une promesse de paix, a ainsi décidé d’embraser le monde. Tout aussi théocratique que les mollahs qu’il prétend combattre et que ses alliés israéliens qui accaparent des territoires au nom de textes saints, Donald remercie Dieu et balance ses bombes sans que cela suscite la moindre condamnation des pays européens, à commencer par le nôtre, juste un brin vexé d’être mis hors jeu de la scène internationale. Les gouvernements allemand et britannique somment même l’Iran, comme un enfant puni, d’aller s’agenouiller à la table des négociations avec les USA.

Il faut dire que les premiers bombardements israéliens contre l’Iran n’avaient pas soulevé l’indignation des plateaux, pas plus que le génocide toujours en cours des Gazaouis, et y avaient même bénéficié des justifications les plus hasardeuses : de la guerre « préventive », nouveau concept arbitraire qui justifie que n’importe quel pays en attaque un autre, au rétablissement d’un régime démocratique en Iran.

Triste plaisanterie en réalité que révèle toute l’histoire récente, celle de l’Irak, de l’Afghanistan, de la Libye, de la Syrie… Au Proche et Moyen Orient, il s’agit pour les Occidentaux non pas d’apporter une démocratie qu’ils ne parviennent même pas à garantir chez eux, mais d’accaparer les ressources et d’écouler la surproduction d’armes, Israël servant malheureusement d’alibi moral à tous ces gâchis, à toutes ces tueries.

La fin de l’anthropocène à court terme est maintenant possible. Pour la première fois, l’organisation capitaliste de la planète et les forces politiques et militaires qui la maintiennent, font que l’histoire de la Terre entre en collision majeure avec celle des hommes et des femmes qui l’habitent, sur fond de changement climatique et de raréfaction des ressources.

Pour éviter la catastrophe, il est encore temps de faire prévaloir le droit international chèrement acquis à l’issue de la 2e guerre mondiale et la raison de la Paix. Seuls les peuples, pacifistes par essence, peuvent l’imposer.

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