Après les journées de grève et de manifestations des 10 et 18 septembre, l’intersyndicale appelle à une nouvelle mobilisation le 2 octobre. Les organisations estiment que la pression populaire a déjà contraint le gouvernement à reculer : le projet de suppression de deux jours fériés a été abandonné et les décrets de doublement des franchises médicales suspendus. Mais elles dénoncent un budget d’austérité qui maintient le gel des pensions de retraite, la baisse des prestations sociales et la suppression de postes dans la fonction publique.
Pour la CGT et ses partenaires, il faut amplifier le rapport de force afin d’obtenir des avancées sociales durables. Au cœur des revendications, l’abandon de la réforme des retraites imposée par le 49.3, l’augmentation des salaires et des pensions, des moyens pour l’hôpital et l’école, un plan de réindustrialisation et la taxation des grandes fortunes. Les syndicats réclament aussi de conditionner les 211 milliards d’aides publiques aux entreprises à des critères sociaux et environnementaux.
L’appel du 2 octobre
L’appel du 2 octobre s’appuie sur cinq arguments : l’unité syndicale jugée « historique », les premiers reculs obtenus, la nécessité de justice sociale et fiscale, l’urgence de répondre aux crises sociales et écologiques, et enfin l’idée que seule une mobilisation massive peut imposer des changements.
Emmanuel Macron est décrit comme fragilisé : cinq Premiers ministres en deux ans, absence de majorité à l’Assemblée, et une opinion publique mobilisée. Les syndicats entendent transformer la colère en action collective. Assemblées générales, débrayages, départs collectifs, visibilité sur les réseaux sociaux : chaque entreprise et chaque territoire sont appelés à s’organiser pour faire du 2 octobre un moment de bascule.
