Face à l’inertie des pouvoirs publics, la Prud’homie Thau Ingril qui s’était adressée le 13 juin dernier au Président de Sète Thau Agglopôle a décidé de saisir le directeur Départemental des Territoires et de la Mer.
Aucune piste, aucun moyen d’action n’est négligé·e pour tenter de stopper les dégâts causés aux cycles de l’eau par le chantier du parking du centre-ville de Sète. Ce scandale du chantier de la SPLBT (La Société Publique Locale Bassin de Thau) pourrait en entraîner un autre : celui d’un silence complice, si d’aventure toutes les portes restaient closes.
Dans un courrier rendu public le 30 juin, cette organisation collective en charge de gérer et de réglementer la pêche locale demande à l’autorité préfectorale de prendre position sur les pompages réalisés dans le cadre du chantier du parking Aristide Briand qui impactent dangereusement tout l’équilibre de l’étang de Thau.
Elle rappelle dans son courrier que « Au 212ᵉ jour de pompage, soit le 21 juin 2025, le volume total pompé s’élève à 172 992 m³. Or, la déclaration au titre de la loi sur l’eau, déposée par la Société Publique Locale du Bassin de Thau, prévoyait un volume autorisé de 30 500 m³. Les opérations de pompage ont débuté le 21 novembre 2024, ce qui soulève de sérieuses interrogations quant au respect du cadre réglementaire en vigueur, mais aussi aux impacts environnementaux sur les équilibres hydrologiques du territoire et sur les activités socio-économiques qui en dépendent. »
Aux côtés du collectif Bancs Publics et du comité des usagers du Bassin de Thau du cycle de l’eau, elle appelle à la vigilance des services de l’état et au respect de la réglementation.
Parallèlement, l’avocat de ces trois organisations qui ont déposé ensemble le 2 juin dernier une plainte auprès du Procureur de la République de Montpellier pour « faux et usages de faux et atteinte à l’environnement« , concernant ses mêmes pompages du chantier de la Place Aristide Briand à l’origine de l’inversac, devrait être reçu dans la semaine par le Procureur de la République.
