La Libre Pensée, Fédération unie de l’Hérault, dénonce vigoureusement le projet de la mairie de Montpellier de se rendre à Ramallah en Cisjordanie dans le cadre des assises de la coopération décentralisée Franco-Palestinienne prévues pour 2025.
En premier lieu, l’association trouve indécent d’aller dans des assises pour « évoquer les difficultés des Palestiniens« , bel euphémisme pour parler d’un génocide. Elle considère en outre ce déplacement, financé sur fonds publics, comme une initiative hypocrite de la part d’un maire Michaël Delafosse qui n’a cessé d’affirmer son soutien à Israël , dans ses actions de guerre et d’occupation de la Palestine. « Après avoir soutenu le génocide palestinien par Israël, Michael Delafosse veut que la ville de Montpellier se rende en Palestine pour évoquer les « difficultés » des Palestiniens ! L’hypocrisie se rajoute à la honte ! Pas un euro public pour le rachat des bonnes consciences ! »
La Fédération rappelle que depuis le début du conflit, la mairie de Montpellier a multiplié les déclarations et actions en faveur d’Israël, notamment en accueillant officiellement des représentants israéliens tout en ignorant les violations des droits humains dénoncées par des ONG, mais aussi en interdisant aux associations pro-palestiniennes l’accès aux infrastructures municipales, malgré les obligations légales. La Libre Pensée note aussi son soutien aux initiatives tendant à criminaliser les manifestations en faveur de la Paix et du Cessez le Feu.
Un contexte de répression et de controverses
La Libre Pensée accuse également la mairie de Montpellier d’avoir orchestré une communication massive soutenant Israël tout en minimisant les souffrances des Palestiniens et d’avoir réprimé sévèrement des actions symboliques de soutien au peuple palestinies. La Libre Pensée n’oublie pas qu’il a été refusé des autorisations d’occupation d’espace public pour des initiatives citoyennes, tout en poursuivant judiciairement certains activistes.
Un appel au boycott
Face à ce qu’elle qualifie « d’hypocrisie manifeste », l’organisation rejette l’idée qu’un tel voyage puisse permettre à la mairie de « se racheter une bonne conscience » et parallèlement continuer à soutenir activement les politiques israéliennes. Elle appelle toutes les organisations de défense des droits humains à s’opposer à l’utilisation de fonds publics pour financer ce déplacement.
Pour la Libre Pensée, il s’agit d’un enjeu de cohérence et de respect des valeurs de solidarité et de justice, dans un contexte où la population palestinienne endure des violences qualifiées par l’association de « génocide documenté ».
La Libre Pensée reste mobilisée contre toute instrumentalisation des fonds publics et pour le respect des droits humains.
