La censure c’est toute intervention pour empêcher la diffusion d’une information, d’une opinion, d’une œuvre ou d’un discours. Elle peut être exercée par un État, une entreprise, un média ou même une plateforme numérique.
Ce mot vient du latin censura, il désigne à Rome un magistrat chargé de la morale publique (les censeurs). Mais son sens a dérivé vers l’interdiction, souvent autoritaire, de ce qui dérange.
La censure n’est pas toujours brutale ou spectaculaire. Elle peut prendre des formes subtiles : déprogrammation d’un reportage, pression sur un journaliste, refus de publication, invisibilisation d’un contenu sur les réseaux sociaux, ou encore autocensure, quand l’auteur se tait de peur des conséquences.
Dans les régimes autoritaires, la censure a pour but de contrôler l’opinion publique. Dans les démocraties, elle sait s’imposer au nom de la sécurité, de la bienséance, voire de la lutte contre les « discours de haine ». Une tension permanente existe entre la liberté d’expression et les limites qu’une société se donne.
La censure pose une question politique basique : qui décide de ce qui peut être dit ou montré ? Et au nom de quoi ? Défendre la liberté d’expression, ce n’est pas approuver tous les discours, mais garantir à chacun le droit d’exister dans l’espace public. Bref ! là où la censure s’impose, c’est le débat qui recule.
Rien à voir avec l’usage parlementaire où, au contraire, la motion de censure est un moyen souvent ultime pour l’opposition de contester une loi ou une réforme gouvernementale que le parlement n’a pas eu la possibilité de débattre et de voter, comme la réforme portant l’âge de la retraite à 64 ans passée en force en 2023 par exemple.
