Le 17 octobre marque la journée mondiale du refus de la misère, une date créée en 1987 à l’initiative de Joseph Wresinski et de milliers de personnes réunies au Parvis des droits de l’homme à Paris.
Reconnue par l’ONU depuis 1992, cette journée existe pour donner la parole à celles et ceux qui vivent la grande pauvreté afin qu’ils racontent les conditions indignes qu’ils affrontent, et leurs forces, leurs combats, leurs aspirations.
La maltraitance sociale et institutionnelle
Pour 2025, l’enjeu choisi est la maltraitance sociale et institutionnelle. Derrière cette expression se cachent les humiliations, les préjugés, les rigidités administratives, les systèmes publics qui excluent plutôt qu’ils n’accompagnent. La stigmatisation des personnes pauvres, « les pauvres sont des fraudeurs », « ils ne savent pas gérer leur argent » continue d’être véhiculée, aggravant les difficultés d’accès aux droits élémentaires comme l’aide sociale, le logement ou la santé.
Le mouvement appelle à une mobilisation collective : rassembler, écouter, développer des actes concrets localement. En France, des rassemblements sont prévus, notamment sur le parvis des droits de l’homme à paris. Les signataires de l’appel de 2025, associations, syndicats, mouvements citoyens, insistent sur la responsabilité des pouvoirs publics, mais aussi de chaque citoyen, dans la lutte contre cette forme de violence institutionnelle.
Cette journée n’est pas un simple moment symbolique : elle cherche à transformer les regards, de l’institution vers l’humain, et de rappeler que la misère n’est pas une fatalité. Se mobiliser, c’est refuser que l’horreur de l’exclusion devienne une habitude.
Programme à Montpellier
Le 17 octobre, Montpellier se mobilise pour la Journée mondiale du refus de la misère, de 10h à 20h, au Plan Cabanes. Une journée de rencontres et de partages autour du thème 2025 : « vaincre la maltraitance sociale et institutionnelle ».
Au programme : des cercles de parole sur l’accès aux droits, la santé mentale, le logement, l’alimentation, l’emploi ou encore le numérique, pour dire ensemble les réalités vécues et proposer des pistes d’action.
La matinée sera suivie d’un repas convivial, avant une après-midi d’ateliers d’écriture, d’expression créative et d’un théâtre-forum participatif. Tout au long de la journée, stands d’information, expositions, animations musicales et espaces de détente permettront d’échanger librement.
En clôture, à la maison pour tous Joseph-Ricôme, projection du film entre ombre et lumière des Ziconofages, suivie d’un débat et de la présentation du rapport d’ATD Quart Monde. Une journée de solidarité et de dignité partagée.
