Dimanche 2 mars a vu la co-fondation de l’Observatoire de l’Extrême droite pour le département de l’Hérault sous les auspices de Thomas Portes, Président de l’Observatoire national de l’Extrême droite et du journaliste Ricardo Parreira.
Cette réunion de plusieurs collectifs s’est tenue à l’initiative de Nadia Belaouni ( ex-candidate NFP de la 9e circonscription de l’Hérault) dans le but de créer un outil « qui nous permette d’identifier, d’observer, de répertorier, d’analyser, de documenter, et alerter sur les activités de l’extrême droite chez nous ».
De son côté, n’hésitant pas à considérer « la période comme pré-fasciste », Thomas Portes précise que pour mener la contre-offensive, « on a besoin de gens au plus près des territoires ». Il s’agit de mener partout un travail d’identification et de veille des activités de l’extrême-droite. Identification car « rien ne les énerve plus que de les démasquer et de nommer ce qu’ils sont, c’est-à-dire l’extrême-droite » dont Ricardo Parreira précise les caractéristiques : « c’est un fond idéologique qui postule sur l’inégalité naturelle et la division de race, la croyance en l’autoritarisme et son corollaire, la servitude, et son adhésion au système de domination capitaliste ».
Le travail de veille de tous les actes et écrits qui constituent son action est d’autant plus nécessaire que les actes de violence et d’intimidation perpétrés par l’extrême droite et ses officines sont totalement passés sous silence ou honteusement banalisés. Thomas Portes donne l’exemple du ministre de l’Intérieur qui a renvoyé dos-à-dos l’extrême-droite et «l’ultra gauche» en réponse à une interpellation parlementaire sur l’attaque de néo-nazis en plein Paris au cours de laquelle un militant de la CGT a été poignardé.
Enfin, l’organisation solidaire s’impose aussi, car « l’État ne nous protège pas », constate Thomas Portes à qui la présidente de l’Assemblée nationale a refusé la « protection fonctionnelle » malgré les insultes et menaces dont il fait l’objet avec sa famille . Chaque jour, des militant·es et responsables de gauche sont menacé·es de mort, chaque semaine, certain·es sont passés à tabac. Le péril est grand, à la fois pour le quotidien des militant·es, et des personnes racisées, mais aussi dans l’équilibre du monde si l’ascension de l’extrême droite n’était pas arrêtée.
[VIDEO] interview Thomas Portes, député de Seine-Saint-Denis et Président de l’Observatoire national de l’Extrême droite :
