Dermatose nodulaire contagieuse : la vaccination comme issue possible à une crise sanitaire et sociale

Mobilisation Hérault Confédération paysanne - Photo - DR CP34_
Mobilisation Hérault (Vendargues) Confédération paysanne - Photo - DR CP34_

La gestion de la dermatose nodulaire contagieuse (DNC), maladie virale touchant exclusivement les bovins, provoque une vive contestation dans le monde agricole.

En cause, la stratégie sanitaire retenue par l’État, fondée sur l’abattage total des troupeaux dès la détection d’un cas positif, conformément aux règles en vigueur. Depuis plusieurs jours, cette politique alimente des mobilisations d’ampleur, notamment dans le Sud-Ouest, où routes et autoroutes sont bloquées.

Tensions dans le Sud

Selon les autorités, une quinzaine d’actions ont été recensées dans 13 départements, mobilisant entre 900 et 1 000 personnes, avec des tensions ponctuelles. Les perturbations sont particulièrement fortes sur l’A64 entre Bayonne et Tarbes, mais aussi sur l’A75, la N20 et plusieurs axes secondaires, d’après Vinci Autoroutes et l’entourage du ministre de l’Intérieur Laurent Nuñez.

En Ariège, la situation cristallise les oppositions. À Bordes-sur-Arize, un troupeau d’environ 200 vaches doit être abattu après la confirmation d’un cas de DNC. Des agriculteurs affirment qu’une centaine d’animaux attendent toujours leur euthanasie, une information démentie par la préfecture, ce qui a ravivé la colère locale. Jeudi soir, des affrontements ont opposé près de 500 manifestants aux forces de l’ordre.

Un autre foyer détecté en Haute-Garonne, à Touille, a également donné lieu à un important dispositif policier. L’éleveur concerné ayant accepté l’application du protocole sanitaire, les manifestants ont finalement quitté les lieux.

La FNSEA soutient le gouvernement

Face à cette contestation, les positions syndicales divergent. La FNSEA soutient le gouvernement et invoque le « consensus scientifique » justifiant l’abattage total. À l’inverse, la Confédération paysanne et la Coordination rurale dénoncent une stratégie jugée disproportionnée. La Confédération affirme que plus de 3 000 bovins ont été abattus depuis juillet, dont des animaux vaccinés, et réclame un changement de politique sanitaire.

Dans ce contexte tendu, la ministre de l’Agriculture Annie Genevard a annoncé le lancement d’une campagne de vaccination massive. « Vacciner dans les temps les plus rapides possibles un million de bêtes, c’est le chemin pour lutter contre la maladie et empêcher l’abattage des troupeaux », a-t-elle déclaré sur Europe 1, confirmant sa venue lundi dans le Sud-Ouest pour assister aux premières vaccinations.

Reste que, pour de nombreux éleveurs mobilisés, cette ouverture arrive tardivement. Le bras de fer se poursuit, sur fond de défiance envers une politique sanitaire perçue comme uniforme, et d’une demande persistante d’alternatives à l’abattage systématique.

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