Classement des licences par l’Etudiant en questionnement

Université cours amphi - Photo - Nikolayhg
Université cours amphi - Photo - Nikolayhg

L’édition 2025 du classement des licences effectué par l’Étudiant (journal du groupe Altice) note une tendance forte : une baisse du taux de réussite avec toutefois un progrès des universités de taille moyenne

Pour contestable qu’il puisse être dans son principe même – car le taux de réussite varie selon les matières et l’origine sociale des étudiant·es – , ce classement révèle une baisse significative  et préoccupante du taux de réussite à la licence :  en trois ans, il est de 34,3 % toutes disciplines confondues contre 36 % en 2024 et de 45,7 % en quatre ans  pour 47,1 % en 2024.  A été intégré comme nouveau critère d’évaluation dans ce dernier classement, l’accompagnement des étudiants mis par les établissements, c’est-à-dire le différentiel entre le taux de réussite atteint et l’estimation du ministère.

Le podium évolue

L’Université Haute-Alsace conserve sa première place, suivie par l’Université d’Angers. En revanche, l’Université Paris 2 – Panthéon Assas grimpe à la troisième place, détrônant Paris 1 – Panthéon Sorbonne, notamment grâce à un taux de réussite en trois ans proche de 58 %.

Les universités de province se distinguent

La Rochelle Université se distingue en se plaçant 4ᵉ avec un taux de réussite de 45 % en trois ans. L’Université Rennes 2 gagne quatre places, Corse Pasquale Paoli bondit de neuf positions (8ᵉ), et Bretagne-Occidentale grimpe de huit places pour atteindre la 10ᵉ position.

Dans les classements par filières, Lumière Lyon 2 domine en droit et sciences politiques, Gustave Eiffel en économie et AES, Polytechnique Hauts-de-France en sciences et santé, et CY Cergy Paris Université en STAPS.

Ces résultats confirmeraient l’attractivité croissante des établissements de taille moyenne, qui offrent un meilleur suivi et un taux de réussite plus encourageant. Voir le classement complet.

Ce que ne montre pas ce classement, qui s’inscrit malheureusement dans une logique de mise en concurrence entre établissements, c’est la baisse continue de leurs moyens, la sélection/exclusion sociale mise en œuvre par Parcoursup et la grande galère étudiante. Car lu à l’envers, on retient que 55 % des étudiant·es en licence finissent 4 années d’étude sans l’obtenir.

Derrière les statistiques qui permettent aux universités de mieux « se vendre », les files d’attente aux distributions alimentaires et la course contre la montre pour un quart des étudiant·es qui doit occuper des emplois salariés à côté de leurs études.

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