Le projet métropolitain de plan local d’urbanisme, PLUi, a mobilisé les habitant·es de Castelnau sur l’orientation d’aménagement et de programmation (OAP) sur la plaine de Sablassou.

Ils ont répondu massivement à l’enquête publique qui vient de faire l’objet d’un rapport des commissaires enquêteurs. Après analyse du rapport, ne serait-il pas légitime de se poser cette question :  y aura-t-il une clinique à Sablassou ?

Il apparaît dans le rapport que le projet mobilisera des fonds très significatifs, 20M€ pour les acquisitions foncières et beaucoup plus pour la construction et les investissements en équipements hospitaliers. Il nécessitera un recours massif à l’emprunt, aucun investisseur ne dispose de tels fonds disponibles et non affectés.

Or les banquiers et leurs organes de décision ont horreur des incertitudes, notamment pour des financements à moyen/long terme. Et dans ce dossier les incertitudes sont nombreuses :

• Incertitude sur les alternances possibles, voire probables, à Castelnau et également à Montpellier dont les élu·es sont majoritaires à la métropole et pourraient remettre en cause l’OAP Sablassou.
• Incertitude sur la valeur de reprise du site actuel de la clinique alors qu’il est de plus en plus probable que les règles d’urbanisme ne seront pas révisées. Cela fragilisant la perspective d’un construire des logements.
• Incertitude sur l’intensité de la poursuite de la contestation locale du projet, notamment au vu des 1151 contributions à l’enquête publique. Cette contestation a manifestement vocation à durer et devenir un sujet de campagne municipale.
• Incertitude sur la motivation des collectivités et de leurs élu·es et fonctionnaires à porter longtemps un projet impopulaire.

Cela se lit dans les réponses de la métropole aux questions des commissaires enquêteurs sur l’avenir des occupants du site de Sablassou, une usine, des entreprises et des logements. Elles indiquent qu’il n’y a pas actuellement de nécessité de procéder à des acquisitions foncières sur Sablassou.

Pas de projet défini et encore moins retenu !

« Les prises de contact avec les différents usagers et propriétaires du secteur pourront se faire ultérieurement, notamment dans le cadre des négociations foncières requises, selon les besoins et le projet qui sera définitivement retenu ». N’y aurait-il pas, dans ce commentaire dilatoire, la recherche d’une échappatoire vers un abandon discret du projet ?