Carole Delga épinglée par les député·es de Seine-Saint-Denis

Carole Delga présidente du conseil régional d'Occitanie - Photo - PLURIELLE INFO
Carole Delga présidente du conseil régional d'Occitanie - Photo - PLURIELLE INFO

[COMMUNIQUÉ] Député·es insoumis·es de Seine-Saint-Denis. Le mardi 16 septembre 2025 dans un article du journal l’Opinion, Carole Delga, Présidente PS du conseil régional d’Occitanie, a tenu des propos particulièrement graves, qui marquent sa désinvolture à l’égard de la lutte contre l’extrême-droite et révèlent sa vision raciste et classiste de la société.

Sur le terrain, Jean-Luc Mélenchon fait plus peur que Marine Le Pen. En Seine-Saint-Denis, ce n’est peut-être pas le cas, mais dans le reste de la France, c’est la réalité.

En présentant Jean-Luc Mélenchon comme une menace plus grande que Marine Le Pen, Carole Delga participe à la relativisation du danger que représente l’accession au pouvoir du Rassemblement national pour des millions de concitoyens.

La perspective d’une victoire du Rassemblement national aux élections législatives de 2024, déjouée par la mobilisation populaire, a libéré la parole et les actes racistes et violents en France. Des citoyens agressés en raison de leur couleur de peau, de leur origine, de leur genre ou orientation sexuelle, de leur confession religieuse réelles ou supposées. Une étude de l’IFOP montre notamment l’explosion de l’islamophobie dans le pays. Des militants, des avocats, des journalistes ont été menacés de mort. Voilà de quoi le parti de Marine Le Pen est le nom.

Madame Delga n’a visiblement pas ressenti ces inquiétudes. Ces propos reprennent d’ailleurs la même rhétorique que l’extrême droite : essentialisation et stigmatisation des habitantes et habitants des quartiers populaires, perçus comme “étrangers” au reste de la population. Une classe dangereuse.

Ce discours n’a qu’une conséquence : livrer les habitants des quartiers populaires à la vindicte raciste qui divise le peuple. Madame Delga semble penser que les électeurs de la Seine-Saint-Denis sont des citoyennes et citoyens de seconde zone, incapables de traduire par leur vote la défense de leurs intérêts : la justice sociale et écologique, mais aussi l’antiracisme. C’est cela qui fait sans doute peur à celles et ceux qui comme elle souhaitent rassurer un camp social préférant Hitler au Front populaire.

Plutôt que de reprendre le discours de l’extrême droite, Mme Delga devrait regarder la réalité des chiffres. Sa vision rabougrie d’une gauche qui s’accommoderait du racisme n’a recueilli que 2,33% des voix dans sa propre région en 2022, là où Jean-Luc Mélenchon a obtenu 22,41% des voix. Et pourtant, la Seine-Saint-Denis n’est pas en Occitanie…

Députés de la Seine-Saint-Denis, nous condamnons fermement les propos honteux de Carole Delga et exigeons une prise de distance officielle du parti socialiste à leur endroit. S’il restait silencieux, le parti socialiste normaliserait les thèses de Madame Delga. Comment prétendre ainsi défendre le peuple, qu’il soit d’Occitanie comme de Seine-Saint-Denis ?

Signataires : Nadège Abomangoli, Éric Coquerel, Aly Diouara, Bastien Lachaud, Jérôme Legavre, Thomas Portes, Aurélie Trouvé, député·es insoumis·es de Seine-Saint-Denis

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