Créateur de contenu à la fois redouté et respecté, BadMulch s’impose comme l’une des jeunes voix fortes du paysage politique. Connu pour ses documentaires fouillés, il démonte avec précision les rouages du pouvoir et les illusions des primaires.
Sur YouTube et Twitch, son travail mêle analyse politique, critique sociale et pédagogie populaire. C’est un journaliste-réalisateur et sa série documentaire « Pourquoi le peuple a perdu en 2022 » a marqué un tournant dans la façon de raconter la défaite politique, loin des discours partisans.
BadMulch incarne une génération de producteurs de contenus engagés, lucides sur les fractures du système, mais encore animés par l’idée que la politique doit rester un levier d’émancipation.
Critique du capitalisme, du patriarcat et des inégalités de classe, BadMulch revendique une approche « neutre », mais sans complaisance. À mi-chemin entre l’analyste et le militant, il se situe quelque part entre la pilule rouge de Matrix et le Batman du monde politique : il ne veut pas que les gens se laissent broyer par la communication politique. Il n’est pas la pilule bleue qui rend impossible l’accès à la vérité. Au contraire, il est la pilule rouge qui permet d’accéder à la réalité en quittant la matrice du blabla médiatique.
La culture du contrôle
Son engagement récent au sein du mouvement L’Après n’a pas échappé aux observateurs. Devenu candidat à la présidentielle de 2027 et à une primaire large à gauche, BadMulch a expérimenté de près la démocratie participative, et les tensions qui traversent ce mouvement né le 21 mai 2024 à l’initiative de plusieurs dissidents de la France insoumise, parmi lesquels Clémentine Autain, Alexis Corbière, Danielle Simonnet, Raquel Garrido et Hendrik Davi.
Mais à mesure que L’Après, comprendre « L’Association pour une République Écologique et Sociale » prend forme, les idéaux d’ouverture semblent parfois se heurter aux réflexes d’appareil. L’organisation, qui se voulait laboratoire d’idées et espace d’expérimentation démocratique, paraît aujourd’hui tentée par une logique de verrouillage, comme si certains tentaient de braquer leurs Smith politicien·nes pour écarter les profils jugés trop libres, trop critiques, ou simplement trop sincères.
À voir la crispation de certains cadres, Olivier Legrain, mécène engagé et psychothérapeute reconverti, pourrait presque proposer à L’Après quelques séances de thérapie collective pour aider son cheptel à dépasser leurs conflits entre idéal démocratique et culture du contrôle.
Mardi soir sur un Space X, BadMulch était en direct avec Plurielle info pour raconter cette expérience de l’intérieur, entre conviction, désillusion et humour :
La relance du Space est ici après un bug technique 🙏 https://t.co/UVcHwR5Oaw
— PLURIELLE INFO (@Plurielleinfo) November 12, 2025