« Il faut savoir choisir et Bayrou, c’est pire que tout .(…). Je connais tout son passé et ses trahisons successives« . Elle n’avait pas vraiment tort, Simone Veil qui connaissait bien « l’animal à sang-froid« .

Mercredi, auditionné sur le scandale Bétharram , François Bayrou a usé d’artifices divers, mettant bien en vue l’ouvrage La Meute, et tentant d’isoler le rapporteur de la commission parlementaire dénoncé comme inquisiteur, le député insoumis Paul Vannier. La ficelle un peu grosse n’a pas pris.

Pendant son audition il a systématiquement répondu par des travers, louvoyant entre oubli et mise en cause des personnes auditionnées, en appliquant la règle des trois singes : ne rien voir, ne rien entendre et ne rien dire. En vérité, le visionnage de la vidéo en replay est particulièrement cruel pour le Premier ministre. Elle mérite d’être vue par un grand nombre, car elle permet de mieux cerner ce personnage placé au sommet du gouvernement, confirmant ce que Simone Veil avait en son temps perçu.

Ce jeudi 15 mai, les rapporteurs de la commission d’enquête sur les violences en milieu scolaire sont revenus sur l’audition du Premier ministre. Ils notent sans surprise qu’il a « menti« , « qu’il a fait « varier très profondément, très notablement sa version de toute une série de faits« .

Mais du côté du gouvernement, c’est « circulez il n’y a rien à voir« , cette audition ne viendrait pas remettre en question la légitimité de François Bayrou qui a « toute la confiance du président » a tenu à préciser la porte-parole du gouvernement, Sophie Primas. Elle aurait même précisé que le R-HAINE a pris la défense de Bayrou, dénonçant « l’inquisition dont il serait victime » tandis que le socialiste François Hollande dénonçait « une chasse à l’Homme« .

« Dormez en paix, braves gens« , la cinquième République se délite.