Perpignan en 2025, le bras de fer entre Louis Aliot et le festival de photojournalisme « Visa pour l’image » prend une nouvelle tournure.
Comme l’écrit la journaliste Prisca Borrel dans Mediapart, le maire RN a inauguré une contre-exposition consacrée aux massacres du 7 octobre 2023 en Israël, en marge du rendez-vous international de photojournalisme.
Annoncée en pleine conférence de presse du festival, sans en avertir son directeur, l’initiative illustre la stratégie d’instrumentalisation politique du conflit israélo-palestinien par l’élu d’extrême droite tendant à faire démarrer le calvaire du peuple palestinien au 7 octobre 2023 et à justifier l’actuel génocide.
Louis Aliot se présente comme le protecteur de la communauté juive locale, multipliant les gestes symboliques : mise à disposition d’un bâtiment pour une école loubavitch, médaille d’honneur aux Klarsfeld, récupération contestée de la mémoire de Walter Benjamin. Une proximité qui divise. Certains responsables communautaires y voient un soutien nécessaire face à l’antisémitisme, quand d’autres rappellent l’héritage antisémite du RN et craignent un retournement à venir.
La contre-expo elle-même tourne à la polémique : le photographe Maël Benoliel affirme avoir été dupé par la mairie, découvrant son nom instrumentalisé sur des cartons d’invitation sans son accord éclairé.
Entre communication politique, mémoire sélective et tensions communautaires, le maire de Perpignan poursuit ainsi sa bataille idéologique pour imposer son récit face au festival.
