La Rencontre nationale a été préparée par 30 rencontres locales. C’est comme cela que Kamel, étudiant en informatique, a participé presque par hasard à la rencontre organisée au Petit Bard à Montpellier, en voyant une affiche de Nathalie Oziol en bas de chez lui.
Intéressé par ces premiers échanges, il a saisi l’occasion de voir leurs prolongements en venant à Toulouse. Kamel ne le regrette pas, même s’il a dû pour cela se réveiller aux aurores. « C’est vraiment super, on rencontre des gens de tous les quartiers de France qui témoignent de leurs expériences. En plus, c’est la 1ère fois que je vois Mélenchon en vrai. Il est vraiment très clair […] il a des citations frappantes qui nous motivent. Il subit un énorme bashing, mais quand on le voit en vrai, et qu’on peut écouter ses interventions en entier, c’est complètement différent […] Quand il dit qu’on a voulu nous faire croire qu’il était contre la « France rurale », alors que c’est faux, qu’il a bien expliqué que le monde paysan a été complètement détruit par le mode de production capitaliste et du coup, ce qu’on appelle la ruralité, n’a rien à voir avec ce qu’on entend. »
« Pouvoir construire notre propre avenir »
Alicia, jeune femme de 21 ans déjà engagée chez les Jeunes Insoumis·es, s’est sentie très concernée par l’interpellation directe que Jean-Luc Mélenchon a adressée aux jeunes sur leur responsabilité personnelle à convaincre leurs ainé·es de la nécessité d’une rupture des choix politiques à opérer, car « on peut attendre de nos parents et grands-parents qu’ils nous assurent, en votant, de pouvoir construire notre propre avenir ». Elle voit précisément ce qui lui reste à faire d’ici les prochaines échéances électorales, « surtout face à la montée de l’extrême-droite« .
Quant à Thomas venue avec sa copine, c’est aussi la 1ère fois qu’il entend Mélenchon. « Au début, j’étais un peu méfiant comme je le suis avec tous les hommes politiques. Mais là, j’ai été très agréablement surpris par son positionnement finalement assez humble puisqu’il a dit qu’il ne voulait pas parler à la place des autres. J’ai beaucoup aimé la façon dont il laisse aux gens la responsabilité de définir eux-mêmes leurs solutions et l’idée d’offrir aux jeunes des cadres politiques bienveillants pour construire la société qui leur convienne. Il est très clair, naturel, il dit ce qu’il pense sur une multitude de sujets. C’est très impressionnant. »
Étudiant en urbanisme, Tom a pris ces rencontres quasiment comme une formation, par « la diversité des thématiques débattues, qui intéressent tout le monde, mais surtout les quartiers populaires, car ce sont les plus délaissés ». Au diapason de l’esprit de ces rencontres, il affirme que « ce ne sont pas les Énarques qui doivent faire la ville, mais les habitants eux-mêmes. Ce sont eux les experts. Ce sont les militants, les associations qui font vivre dans ces quartiers l’éducation populaire, la culture ». Et Jean-Luc Mélenchon ? « C’est lui qui m’a convaincu de m’engager en politique lors de son meeting à Montpellier en 2022. Là, il m’a beaucoup surpris, car il s’est mis sur un registre sur lequel il a rarement l’occasion de s’exprimer […] Il a développé de nouvelles notions comme celle de la « Nouvelle France », de la créolisation, de la perversité du système qui crée des dépendances et nous déshumanise ». Il finit dans un soupir : « on ne pourra pas supporter ce régime encore longtemps ! »
Cette 3e édition des Rencontres Nationales des Quartiers Populaire a donc été une expérience positive pour ces jeunes montpelliérains, qui ont apporté leur contribution aux débats, ont découvert pléthore d’intervenant·es et un Jean-Luc Mélenchon bien différent de l’image médiatique. Entre clarté du discours, interpellation directe et ouverture au dialogue, ils repartent avec une motivation renforcée. Convaincus de leur rôle à jouer, ils comprennent que l’engagement politique est un levier incontournable pour garantir leur avenir.
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