En conférence de presse, ce vendredi, à quelques mois des élections de 2026, le conseiller municipal écologiste d’opposition Richard Corvaisier dresse un bilan de son mandat.
Opposant réfléchi, face au maire sortant Frédéric Lafforgue, Richard Corvaisier se pose en défenseur de l’intérêt général face à des choix municipaux qu’il estime guidés par les intérêts privés et la promotion immobilière : urbanisation galopante, équipements publics insuffisants, gouvernance opaque.
« Les intérêts privés, ce n’est pas mon sujet, », rappelle-t-il d’entrée. « Mon sujet, c’est l’intérêt général pour tous les habitantes et les habitants. » Et ce candidat écologiste, annoncé pour mars prochain, sait très bien que le changement se construira avec les Castelnauvien·nes. Élu d’opposition très présent et très actif, il affiche sur son bilan : 100% de présence aux conseils municipaux, plus de 250 interventions, 16 amendements, 19 questions orales, plus de 150 contributions aux enquêtes publiques et actions de terrains et plus de 80 réunions publiques. Bref ! Loin d’une opposition de principe, il a choisi la constance du travail de fond.
Interrogé sur son parcours personnel, Richard Corvaisier rappelle être chef de projet au ministère des armées, ingénieur civil spécialiste des infrastructures publiques. Un profil technique, enraciné dans le réel, à rebours des figures politiques parachutées.
L’efficacité dans l’opposition, la méthode pour demain
Son engagement pour l’accessibilité est emblématique : inlassable sur les problématiques de voirie, Richard Corvaisier a porté la voix des personnes en situation de handicap, jusqu’à obtenir, en 2025, la création tant attendue d’une commission métropolitaine pour l’accessibilité. Une avancée concrète, issue d’une opposition « déterminée et constructive ».
Sur l’urbanisme, il s’est opposé aux dérives spéculatives. Les trois tours de l’avenue de l’Europe ? Abandonnées. L’urbanisation du Devois ? Retirée. Les terres agricoles de Sablassou ? Préservées pour le moment. « Il faudra une victoire collective définitive pour ces terres fertiles, essentielles à notre résilience alimentaire », affirme le conseiller municipal écologiste. Plus qu’un refus du béton, Richard Corvaisier défend un projet alternatif : une ville apaisée, végétalisée, avec une agriculture nourricière pour alimenter cantines et crèches. Un projet fondé sur la concertation, loin des logiques d’urbanisme imposées d’en haut.
Il dénonce ainsi la constance d’un système : « tout se décide à huis clos, dans un bureau, entre deux ou trois personnes. » Et les obstacles pour accéder à l’information municipale sont, semble-t-il, impressionnants, et révèle d’un manque de respect de la démocratie. L’élu écologiste déplore la rétention d’informations, « les convocations tardives ou incomplètes et une majorité municipale parfois mise devant le fait accompli au même titre que l’opposition. »
Les décisions tombent sans concertation
Diagnostic : à Castelnau, l’urbanisation précède l’équipement, les décisions tombent sans concertation, les investissements ignorent les priorités sociales et climatiques. L’exemple d’Eurêka illustre cette logique : un quartier de 3 500 habitants sans école, construit sans vision de long terme. « Une école, ça coûte et ça ne rapporte rien », ironise-t-il, pour souligner les choix politiques de Frédéric Lafforgue ou du maire honoraire Jean-Pierre Grand, comme une soumission au marché de l’immobilier.
Face à cette gouvernance jugée opaque, Richard Corvaisier prône « la transparence, la concertation et la responsabilité budgétaire. » Ce responsable politique parle collectif, ateliers citoyens, construction partagée. Mais à travers son bilan méthodique et cohérent, une perspective s’impose : celle d’un élu capable de fédérer les énergies locales autour d’un projet intègre et démocratique.
« Le changement local ne se décrète pas d’en haut, il se construit ensemble. » Ce que certains avancent comme un slogan, Richard Corvaisier affirme aujourd’hui qu’il en fera une pratique au cœur du conseil municipal de Castelnau-le-Lez.
Une posture d’équilibre : le rassemblement sans effacement
L’écologiste assume une logique d’alliance large à gauche, mais dans le respect des convictions et sans compromission sur le fond. « Nous, on n’exclut personne à gauche. Nous, on veut ouvrir aux citoyens. » Il garde le cap sur ce qui, selon lui, doit structurer la dynamique : un programme « qui a du sens pour Castelnau » et « une équipe qui tienne la route ». Il l’explique à plusieurs reprises : « une élection municipale, ce n’est pas que l’incarnation. » Une manière aussi de se distinguer d’un système centré sur la figure du maire en place.
[VIDEO] Interview de Richard Corvaisier : « nous allons réparer Castelnau… »
