Deux nominations et une future élection pourraient bien sonner le glas de la domination masculine sur le territoire du Bassin de Thau.
On apprend la prise de fonction officielle le 16 juin de la nouvelle commissaire de police de Sète. Il s’agit d’une jeune femme de 32 ans, Marine Selles, en poste depuis le 5 mai. Originaire de Nice, elle a fait ses études de droit à Montpellier et elle est sortie en 2020 diplômée de l’école nationale des commissaires. Cheffe de la circonscription de Sète-Frontignan qui comprend 150 agent·es, elle se dit attachée aux partenariats les plus larges et prête à relever les défis que sont le trafic de stupéfiants, la gestion d’un port stratégique et d’une saison touristique dont il faut assurer la sécurité de toutes les festivités.
Le 23 juin, c’est une nouvelle sous-préfète en charge du bassin de Thau et du littoral, qui a pris ses fonctions. Âgée de 40 ans, Amélie de Sousa vient du milieu associatif et social. Elle a exercé des fonctions de sous-préfète en Martinique. Elle sera en charge ici du suivi de la gestion des risques côtiers, de l’aménagement du territoire, du développement des énergies renouvelables et du projet de LGV pour le compte de l’État, autant de dossiers complexes qu’elle compte aborder avec sa fibre sociale.
Jamais deux, sans trois, il ne reste plus pour achever le patriarcat dans les hautes responsabilités qu’à élire une femme à la mairie de Sète, voire à l’agglomération. On pense bien sûr à Laura Seguin, la benjamine au conseil municipal sétois et au conseil d’agglomération, qui a été beaucoup mise à contribution pour contrôler les scrutins visant à remplacer l’ex-maire-président condamné par la justice. Au-delà de sa présence symbolique aux côtés des hommes qui l’ont remplacé, n’a-t-elle pas su surtout lui tenir la dragée haute avec calme, courage et intelligence depuis cinq ans ?
