Le 20 mars 2025, les salariés d’Ekol Logistics, à l’appel de la CGT, observeront une journée de grève pour protester contre le plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) envisagé par la direction. Ce plan prévoit la suppression de 27 postes sur le site de Sète, incluant 25 ouvriers, un employé et un cadre.
Arnaud Jean, secrétaire général de l’Union Locale CGT de Sète/Bassin de Thau, exprime la détermination des salariés : « Nous ne lâcherons rien et nous battrons jusqu’à l’arrêt total de ce plan social. »
Cette décision de licenciement intervient alors que l’entreprise affiche une stabilité financière notable. En 2023, Ekol Logistics a réalisé un chiffre d’affaires de 470 millions d’euros, un montant équivalent à celui de l’année précédente. De plus, la société turque a été récemment acquise par l’armateur danois DFDS pour 260 millions d’euros, renforçant ainsi sa présence sur le marché européen.
« L’ensemble de la flotte de camions sera à l’arrêt » Arnaud Jean
Face à cette situation, la CGT et les salariés dénoncent une incohérence entre les performances financières de l’entreprise et les suppressions d’emplois envisagées. Devant la pression qui sera mise sur les élus syndicaux lors du Comité social et économique (CSE) de jeudi, pour tenter de leur faire valider le plan social, « l’ensemble de la flotte de camions sera à l’arrêt », précise Arnaud Jean. Un piquet de grève sera installé devant l’entreprise tout au long de la journée du 20 mars.
En fonction de la réponse de la direction, le syndicat bloquera totalement le port de commerce de Sète. Ce lundi se réunissent tous les syndicats CGT du port, dockers, grutiers, remorqueurs, agents, etc., pour organiser la suite du mouvement.
Pour rappel : une expertise est en cours pour analyser les implications économiques et sociales de ce projet, et un cabinet d’avocats a été mandaté pour défendre les intérêts des employés. La mobilisation du jeudi 20 mars s’annonce déterminante.
