Donald Trump a marqué son retour devant le Congrès par un discours-fleuve, mardi 4 mars, cet homme de 78 ans, condamné au pénal a revendiqué un début de mandat fulgurant.
Pendant une heure quarante, il a vanté ses premières mesures, notamment la fin des politiques de diversité et l’instauration de taxes douanières réciproques dès le 2 avril. Si les républicains ont multiplié les applaudissements, certains élus ont laissé transparaître leurs inquiétudes, notamment face aux potentiels effets économiques désastreux de ces décisions.
Le président américain a salué l’action d’Elon Musk, désormais à la tête d’un département chargé de l’efficacité gouvernementale, et a dénoncé les « gaspillages bureaucratiques ». Il a aussi confirmé son intention de reprendre le contrôle du canal de Panama et de renforcer la présence américaine au Groenland pour des raisons stratégiques.
La politique étrangère est restée secondaire dans cette allocution, conclue par une pique aux Européens, accusés de financer le pétrole russe plutôt que la défense de l’Ukraine. De son côté, Trump affirme avoir des « discussions sérieuses » et des « signaux forts » d’une Russie, qu’il dit être « prête pour la paix. » Son discours a illustré sa vision d’une Amérique repliée sur elle-même, au moment où il négocie une nouvelle orientation budgétaire avec le Congrès.