Sète : l’action contre le parking franchit une nouvelle étape

Sète mobilisation Bancs Publics janvier 2025 - Photo - Isabelle Goutmann
Sète mobilisation Bancs Publics janvier 2025 - Photo - Isabelle Goutmann

Dans l’agora citoyenne tenue chaque samedi matin par le collectif Bancs Publics, de très nombreuses informations sont échangées dans une transparence qui fait défaut du côté des maitres d’œuvre. Grâce à la pluralité de ces prises de parole, on apprend une foule de choses :  sur le déroulement du chantier, son extension avec la future salle Brassens dont le Permis de construire vient d’être accordé ou encore sur la nouvelle procédure qui va être engagée contre François Commeinhes et ses acolytes.

Premières salves contre le maire et ses déclarations lors de ses vœux : celui-ci y a affirmé que le chantier du parking serait achevé en décembre 2025, ce que personne ne peut croire. Accessoirement, le fait qu’il se soit vanté d’avoir vu naitre « 10 000 petits Sétois » a suscité ricanements et interrogations : « Est-on bien sétois si on n’est pas né dans sa clinique Sainte-Thérèse ? » se demande François Piettre.

Ça pompe et ça pollue

De grandes inquiétudes se sont exprimées par plusieurs voix concernant le pompage mis en place sur le chantier. Il risque de devoir perdurer même après les travaux, car rien ne parvient visiblement à tarir et à combler la nappe d’eau douce qui l’inonde. De plus, les eaux pompées, qui sont fortement polluées, sont rejetées dans le réseau ordinaire des eaux usées, ce qui serait interdit par la loi, car ces eaux relèvent, selon le président du comité des usagers de l’Eau du Bassin de Thau, des rejets industriels. Alertés, les services de surveillance de l’État ne réagissent pas, ce qui conduit Henri Loison à se demander s’il ne faudrait pas saisir le procureur de la République.

Enfin une localisation de la sortie du parking

Les responsables du Collectif ont souvent alerté que sur ses plans, le parking a une entrée, mais  pas de sortie ! L’issue est enfin trouvée dans le permis de construire de la future Salle Brassens où la sortie du parking  figure au-dessus de l’arrêt du bus de rue Henri Barbusse. Cela nécessitera donc la réalisation d’un tunnel qui n’existe pas dans les documents officiels du parking et qui devra donc faire l’objet d’un nouveau permis. D’ores et déjà, celleux qui ont pu consulter au service Urbanisme le dossier de la salle Brassens constatent que des arbres supplémentaires seront encore abattus. Bancs Publics invite les citoyen·nes à exercer leur vigilance en se rendant en mairie pour consulter le document.

Le maire en correctionnel ?

Pour finir, Me Stéphane Hernandez, avocat au barreau de Montpellier a présenté les possibilités juridiques d’attaquer François Commeinhes et ses alliés au pénal en détaillant tous les motifs qui en relèvent. Jusqu’ici, seule la justice administrative a été sollicitée dans l’affaire de la démolition de l’Esplanade et de la réalisation d’un parking souterrain alors que seule la justice pénale permet de mettre en cause la responsabilité personnelle de ceux qui ont pris ces décisions écocides. Les applaudissements fournis qui ont ponctué l’intervention de l’avocat laissent penser qu’il y aura un fort engagement citoyen dans cette nouvelle étape de l’action.

Gageons que la procédure qui devrait être lancée dans les jours qui viennent soit moins longue que celles qui ont été engagées contre Patrick Balkany ou Nicolas Sarkozy.

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