Municipales 2026 Serge Martin, « le mandat que l’on vient de vivre est un échec »

Municipales 2026 Serge Martin entouré d'une partie son équipe novembre 2025 - Photo - JPV PLURIELLE INFO
Municipales 2026 Serge Martin entouré d'une partie son équipe novembre 2025 - Photo - JPV PLURIELLE INFO

La conférence de presse de jeudi dernier de Serge Martin a confirmé la ligne qu’il entend défendre pour mars 2026 à Montpellier : une rupture avec la gestion actuelle et une volonté « d’en finir avec les politiques du passé ». Un discours nourri par les retours de terrain, notamment sur le logement, la démocratie locale et la sécurité, ses trois thèmes structurants qu’il place au cœur de son projet.

Serge Martin, c’est l’homme qui a remplacé Mohed Altrad au conseil municipal et il est toujours bon de rappeler que Altrad élu en 2020 dans l’opposition n’y avait jamais mis les pieds. Martin était numéro 3 de la liste « Le Cœur et L’Action ».

Un système de logement « qui ne fonctionne pas », 36 000 demandes en attente

Serge Martin a ouvert son propos en donnant la parole à une mère de famille décrivant les longues années d’attente pour un logement social à Montpellier. Délais de 2 à 5 ans, dossiers à renouveler chaque année, absence de perspectives précises, de fait pour le candidat, cette situation illustre « un système fait pour décourager ».

Il dénonce une politique où l’accès au logement pour les foyers modestes reste bloqué, malgré 36 000 demandes en attente. Selon Serge Martin, la situation actuelle montre un dysfonctionnement global et un manque de transparence dans les attributions. Il plaide pour une stratégie métropolitaine associant rénovation du parc existant et coordination avec les communes voisines, estimant que Montpellier ne pourra pas répondre seule à la demande croissante.

La risible gouvernance municipale de « l’embellissement »

Au-delà du logement, le candidat cible un problème « de méthode et de priorités ». Il reproche au maire sortant d’avoir concentré les investissements sur « l’embellissement », au détriment des besoins essentiels.

Mais plus ennuyeux, Serge Matin évoque également une gouvernance « en clan », capable « d’allumer des contre-feux » dès que sa gestion est contestée, notamment sur le dossier du CSR. Serge Martin juge le futur incinérateur « aberrant » et conteste la manière dont l’affaire a été portée en plein été, « sans débat réel avec la population ». Et il se permet au passage une pique en rappelant que « personne n’a jamais obligé Georges Frêche à faire quelque chose qu’il ne voulait pas », manière de moquer ceux qui tentent aujourd’hui d’attribuer l’usine améthyste aux écologistes de l’époque.

Selon lui, cette séquence est révélatrice d’un mandat où les grands choix auraient été pris sans associer suffisamment les habitants, alors même que les enjeux des déchets, de la santé publique, et des finances sont l’affaire de tous·tes.

Diversité culturelle et vie démocratique : des promesses non tenues

Autre point d’achoppement : la politique culturelle. Pascal Brémond, professionnel du secteur et membre de son équipe, a dénoncé une « main-mise » d’acteurs privés sur des pans entiers de la programmation, au détriment d’associations locales et des cultures présentes à Montpellier. Serge Martin estime que la ville n’a pas su valoriser sa diversité, pourtant présentée comme une richesse structurante. Il rejette les accusations de « communautarisme » souvent adressées aux initiatives issues de quartiers populaires ou des diasporas, qu’il considère comme un frein injustifié à la participation citoyenne.

Sur la démocratie locale, il reproche au mandat écoulé de ne pas avoir renforcé les outils permettant aux habitants de s’approprier la décision publique. Son document de campagne promeut des conseils de quartier tirés au sort, des décisions co-construites et le recours à des référendums locaux.

Sécurité : dénonciation d’une dérive et appel à une autre approche

Sur la sécurité, Serge Martin critique la gestion de Michaël Delafosse et refuse l’idée d’une police municipale utilisée comme une force de maintien de l’ordre. Il défend un modèle fondé sur la proximité, la médiation et la coopération avec la police nationale. Son, document programmatique, évoque l’adaptation des effectifs à la réalité des besoins, la présence sur le terrain et la sécurisation des parcs, écoles et espaces publics afin de restaurer la confiance dans tous les quartiers.

« Rompre avec les politiques du passé »

Sur l’ensemble de ces thèmes, Serge Martin dénonce un mandat socialiste 2020-2026 marqué, selon lui, par l’opacité, la verticalité et l’incapacité à répondre aux urgences sociales.

Il affirme vouloir ouvrir un nouveau cycle politique fondé sur 3 axes : social, démocratie, écologie. 3 axes résumés par le sigle SDE, au cœur de son pré-programme. « En mars 2026, ces élections municipales seront l’occasion de réconcilier tous les Montpelliérains et de rompre avec les politiques du passé », affirme Serge Martin qui animera une réunion publique le 26 novembre 2025 à 19h00 à Montpellier à la brasserie Le Dôme.

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