Mélenchon recadre le général Mandon : qui décide de la guerre en France ?

Jean-Luc Mélenchon : "la France ne veut pas de guerre" - Photo - DR JLM
Jean-Luc Mélenchon : "la France ne veut pas de guerre" - Photo - DR JLM

Après les déclarations du chef d’état-major des armées, Fabien Mandon, devant les maires de France le 18 novembre 2025, Jean-Luc Mélenchon a livré une mise au point qui dépasse la simple polémique.

Cette séquence offre le spectacle d’un réel flottement au sommet de l’État et laisse s’installer une parole militaire ‘’autonome’’. En matière stratégique, elle expose le pouvoir à de sévères critiques. Qui parle au nom de la France ? Pour Jean-Luc Mélenchon, ce ne peut être que le politique. Les textes lui donnent raison.

L’enjeu est institutionnel : rappeler que, dans une République, la parole militaire ne peut en aucun cas se substituer à la décision politique.

Dans son long exposé, le général Mandon a dressé un tableau marqué par la menace russe, le risque d’affrontement global et la nécessité, selon lui, de « préparer la nation » à accepter des sacrifices, y compris humains. Il affirme avoir fixé aux armées l’objectif d’être « prêtes dans trois à quatre ans », tandis que la population devrait, elle aussi, se préparer à « tenir » face à un monde « en risque ».

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Un Général en flagrant délit « d’usurpation de responsabilité »

Jean-Luc Mélenchon conteste frontalement cette démarche. Il rappelle que la Constitution place les armées sous l’autorité du président et du Parlement, seuls habilités à désigner un ennemi, à qualifier un risque, à décider de la guerre ou de la paix. Pour lui, le général sort complètement de son rôle en tenant un discours « alarmiste », sans validation politique, et en évoquant des scénarios de guerre à horizon rapproché. Le leader insoumis estime que ces propos constituent une « usurpation de responsabilité », contraire au devoir de réserve auquel sont soumis les militaires.

Ce rappel pointe indirectement Emmanuel Macron. En laissant son chef d’état-major tenir un discours quasi programmatique devant des élus locaux, le président semble avoir validé, au moins tacitement, une stratégie de communication martiale. Or, si l’Élysée utilise cette parole comme signal politique, Jean-Luc Mélenchon y voit une erreur : « La France n’acceptera pas la moindre agression ; sa dissuasion est prête, et de potentiels agresseurs ne doivent pas pouvoir en douter. » Autrement dit, inutile d’entretenir la peur.

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Où est l’échec de la diplomatie ?

Derrière ce clash institutionnel se joue une bataille de récits. Mandon alerte sur un monde plus dangereux et cherche à mobiliser les communes comme « base arrière » des forces armées. Jean-Luc Mélenchon, lui, refuse que l’armée entre dans le champ de la pédagogie politique. Il dénonce une dramatisation inutile, alors qu’aucune autorité civile n’a acté « l’échec de la diplomatie. »

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