Dix ans après les attentats du 13-novembre 2015, une cérémonie de commémoration s’est tenue à paris pour inaugurer le jardin mémoriel dédié aux 132 victimes.
La cérémonie a débuté par une version instrumentale de hells bells d’AC/DC jouée par Ann Shirley, suivie d’une interprétation de friday the 13th par Jarvis Cocker. Les noms des victimes ont ensuite été lus par des personnels soignants, des pompiers et des policiers présents ce soir-là.
Philippe Duperron, président de l’association 13Onze15 et père d’une victime, a décrit ce jardin comme un lieu « de déambulation et de recueillement », rappelant que la mémoire « n’est pas pour ressasser, mais pour agir ». Arthur Dénouveaux, président de Life for Paris, a insisté sur la nécessité de transmettre cette histoire à la jeunesse, il a souligné que les victimes ont porté « l’exigence de vivre selon les valeurs de la démocratie ».
Anne Hidalgo a évoqué une ville « blessée, mais debout », et a expliqué que Paris « n’a pas cédé à la peur ». Elle a salué la force des rescapés et l’engagement des associations.
Lors de son discours, Emmanuel Macron a rendu hommage aux victimes, aux forces de l’ordre et à tous ceux qui ont secouru les blessés. Il a souligné que « ce qui est advenu est irréparable », assurant que la république avait tenu « par la fraternité, la justice et la vérité ». Le chef de l’État a affirmé que la nation « se porte garante que tout sera fait pour empêcher toute nouvelle attaque », il a évoqué un terrorisme qui peut « renaître sous une forme intérieure, plus insidieuse ». Il a annoncé que les policiers, intervenus au Bataclan, seront élevés dans la Légion d’honneur.
Emmanuel Macron a également indiqué que « 85 attentats ont été déjoués en dix ans, dont six cette année », tout en rappelant qu’aucune autorité « ne peut garantir la fin des attentats ». La cérémonie s’est conclue par la Marseillaise interprétée par Axelle Saint-Cirel et la révélation de la plaque du nouveau jardin mémoriel.
