Face à la propagation de la dermatose nodulaire contagieuse dans plusieurs élevages du Jura, de la Saône-et-Loire et de la Haute-Savoie, le gouvernement a décidé, vendredi 17 octobre, de suspendre toutes les exportations de bovins vivants pour une durée de quinze jours. « Il n’y aura pas de sortie d’animaux hors du territoire national », a déclaré la ministre de l’Agriculture, Annie Genevard, en déplacement dans le Jura.
Cette maladie virale, transmise par des insectes piqueurs, provoque des lésions cutanées, de la fièvre et une baisse de production laitière. Elle n’est pas transmissible à l’homme, mais représente une menace économique réelle pour la filière bovine.
La ministre a réuni un « Parlement du sanitaire » pour coordonner la riposte, annonçant un « renforcement draconien des contrôles » et des restrictions accrues de déplacement des animaux dans les zones concernées. Les éleveurs réticents à la vaccination pourront s’en voir imposer une.
Le gouvernement a commandé 800 000 doses de vaccin pour un cheptel national de 15,7 millions de bovins, soit un effort ciblé sur les zones infectées. Une stratégie jugée insuffisante par la Confédération paysanne, qui réclame une vaccination généralisée afin de permettre la reprise rapide des échanges avec l’Espagne et l’Italie, principales destinations des jeunes bovins français.
« Je mesure le traumatisme que représente le dépeuplement d’un cheptel touché par la dermatose » assure @AnnieGenevard aux éleveurs bovins du Jura, dont les troupeaux sont, à leur tour, contaminés. La ministre de l’Agriculture leur rendra d’ailleurs visite ce vendredi. pic.twitter.com/aDqtPCDnmh
— ici Besançon (@ici_besancon) October 15, 2025
