[VIDEO] Contre le coup de force de Macron, plus de 5000 manifestant·es à Montpellier

7 septembre 2024 à Montpellier manifestation contre le coup de force de Macron - Photo PLURIELLE INFO
7 septembre 2024 à Montpellier manifestation contre le coup de force de Macron - Photo PLURIELLE INFO

Une mobilisation réussie ce 7 septembre : 300 000 manifestant·es dans toute la France, plus de 5 000 à Montpellier, pour protester contre la nomination par Emmanuel Macron d’un 1er ministre issu du plus petit groupe de l’assemblée, avec l’assentiment du RN. Devant la préfecture de l’Hérault et dans le cortège jusqu’à la place de la Comédie, les manifestants scandent : « Macron dégage ! »

Initiés par un travail important des organisations de jeunesse, plus de 150 rassemblements ont eu lieu en France pour s’élever contre cette atteinte jamais portée sous la 5e République contre le suffrage universel. À Montpellier, derrière la foule impressionnante des étudiant·es survolté·es, toutes les formations de gauche étaient présentes, toutes les générations aussi. Une fois n’est pas coutume, nombreux·es Sétois·es se sont retrouvé·es sur le parvis de leur gare puis dans le TER,  pour rejoindre en cortège la préfecture. D’autres territoires ont eu ce même réflexe de concentrer la mobilisation sur Montpellier. Avec un ministre démissionnaire, Gérald Darmanin, les 110 000 personnes comptées par le ministère de l’Intérieur dans tout le pays, laisse perplexe, face aux 300 000 manifestants dans toute la France.

«  Espoir d’un réel changement » Sylvain Carrière

Député LFI de la 8e circonscription, Sylvain Carrière raille Macron qui « a mis 51 jours pour finalement ne pas respecter le vote de millions de Françaises et de Français » alors qu’ielles ont exprimé, lors des législatives «  un espoir d’un réel changement » et se sont mobilisés pour faire barrage au RN. « La seule réponse que trouve Macron, c’est de nommer Michel Barnier qui est juste le lien entre le macronisme et l’extrême-droite ». Il rappelle le mot d’ordre : mobilisation – censure – destitution.

[VIDEO] Sylvain Carrière député LFI de la 8e circonscription

« Dans un tournant historique » Jean-Louis Roumégas

Dénonçant le déni démocratique, Jean-Louis Roumégas, le député écologiste de la 1re circonscription de l’Hérault considère qu’on est « dans un tournant historique ». Il ne décolère pas : « il y avait une majorité pour abroger la réforme des retraites, pour plus de justice fiscale, pour améliorer le pouvoir d’achat et on va avoir la même politique qui continue, avec la bénédiction du Rassemblement  National ».

[VIDEO] Jean-Louis Roumégas, le député écologiste de la 1re circonscription de l’Hérault

« C’est le début de l’illibéralisme en France » René Revol

Pour René Revol, Maire de Grabels, « c’est le début de l’illibéralisme en France ». « Il faut absolument se battre aujourd’hui contre ce scandale démocratique majeur ». Il est confiant dans la mobilisation, car il « sent autour de nous, dans la population, un vrai rejet de ce coup de force ».

[VIDEO] René Revol, maire de Grabels

« Aujourd’hui, c’est une première étape, la 1re mobilisation populaire » Nathalie Oziol

Nathalie Oziol, députée LFI de la 2e circonscription, espère que « aujourd’hui, c’est une première étape, la 1ère mobilisation populaire » après celle qu’il y a eu dans  les urnes. Elle rappelle qu’elle sera suivie d’une proposition  de destitution d’Emmanuel Macron, et de  la « censure de ce gouvernement illégitime, celui de  Barnier ».

[VIDEO] Nathalie Oziol, députée LFI de la 2e circonscription de l’Hérault

Avec « Castets à Matignon, Macron destitution », le mot d’ordre le plus repris dans le cortège descendant de la préfecture vers la place de la Comédie fut « siamo tutti antifascisti » tant est grand le refus de voir revenir par une fenêtre ouverte par Emmanuel Macron le RN pourtant sorti par la porte grâce au vote du 7 juillet 2024. Cette crise politique laisse comprendre que ce ne sont pas ces partis politiques du centre, de la droite et de l’extrême-droite qui décident, mais bien « le véritable adversaire » qu’avait su nommer François Hollande, sans pour autant le combattre : « le monde de la finance. »

« Il n’y a rien au-dessus du peuple souverain ! » Jean-Luc Mélenchon

De son côté Jean-Luc Mélenchon prévient : « Je vous appelle à une bataille et une lutte de longue durée » et aussi « qu’il n’y a rien au-dessus du peuple souverain ! »

[VIDEO] Jean-Luc Mélenchon, Co-président de l’Institut La Boétie

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