[TRIBUNE] 2026, un·e maire de gauche ? Une revue rapide des pourcentages du total de la gauche, réalisés lors des 3 dernières élections, ne conduirait-elle pas à répondre : NON ? Voici la vérité des chiffres.

36,6% : lors des législatives de juillet 2024, la gauche unie dans le NFP, Nouveau Front Populaire, ne réalise que moins de 37% des voix au 1er tour sur les bureaux de vote de Castelnau.

41% : pour les Européennes de juin 2024, les partis de la gauche nationale auraient, semble-t-il, voulu compter leurs électeurs, chacun avec sa liste. Résultat 41%, résultat cumulé des Ecologistes, de LFI, du PCF et de Place Publique/PS sur les bureaux de vote de Castelnau.

36,5% : à l’occasion des législatives 2022, la gauche nationale s’est associée dans la NUPES, Nouvelle Union Populaire Ecologique et Sociale. Sa candidate réalise 29% sur les bureaux de vote de Castelnau que l’on peut cumuler avec les 7,5% d’un candidat divers gauche.

Ces chiffres ne nous indiqueraient-ils pas qu’à huit mois du dépôt des listes, la victoire à gauche est loin d’être acquise ?

L’union à gauche dès le 1er tour, ne serait-elle pas une impérieuse nécessité pour envisager cette victoire en 2026 ?

En 2020, mal préparée et trop discrètement présente au 1er tour sur 3 listes citoyennes distinctes et sans affichage politique, la gauche castelnauvienne n’avait pas su empêcher la réélection au 2e tour du maire sortant.

En vue de 2026, les organisations politiques, écologistes et de gauche représentées à Castelnau : les Écologistes, LFI, le PCF, le PRG et le PS se sont rencontrées dès mars 2025, afin de débattre dans la perspective partagée d’une liste unique dès le 1er tour. Notamment, avec l’association citoyenne EPC, Ensemble pour Castelnau, issue des municipales de 2020 et à laquelle adhèrent les 8 élu·es d’opposition de gauche du conseil municipal.

Ces organisations ont prévu de se revoir en juillet. Souhaitons que les crispations liées au délitement national du NFP ne se répercutent pas à Castelnau.

À ce jour seuls 4 partis, les Écologistes, LFI, le PCF et le PRG ont concrétisé ensemble les prémisses d’une union à gauche en signant conjointement de leurs 4 logos des messages de politique locale sur les réseaux sociaux.

Il leur reste à convaincre le PS castelnauvien, encore influencé par son tropisme montpelliérain caractérisé par la probable désunion de la gauche et parmi les associations, EPC plutôt encline à privilégier sa présence au sein d’une liste citoyenne.

À droite, le maire sortant a déclaré reporter à l’automne, sa décision de se représenter à la tête de la majorité sortante. Mais il multiplie les événements publics comme les inaugurations de parcs et s’affiche en majesté sur le mobilier urbain, pour vanter son bilan en confondant délibérément comptabilité bien tenue et bonne gestion publique.

Un de ses colistiers de 2020 et ancien adjoint, est déjà candidat contre lui depuis plusieurs mois, l’ayant déclaré régulièrement lors de réunions publiques, par affiches et diffusion de tracts. Un autre colistier du maire, 29e sur sa liste en 2020, semble vouloir tester une éventuelle candidature en organisant des débats thématiques.

Le contexte de droites irréconciliables permettrait-il d’envisager une triangulaire au 2e tour et une victoire à gauche ?

Peut-être, mais ne serait-elle pas éjectée dès le 1er tour en cas de quadrangulaire avec plusieurs listes de gauche ?

Dans cette période de tâtonnements et d’ajustements, je me permets, au titre de conseiller municipal d’opposition et militant du PRG, de rappeler à toutes les organisations qui seraient tentées par une aventure municipale solitaire que l’union des écologistes et de toute la gauche reste un combat à gagner, pour éviter la chronique d’une défaite prévisible et piteuse, comparable, voire pire, à celle de 2020.