La Secrétaire générale de la CGT, Sophie Binet, a annoncé que 132 actions se déroulent aujourd’hui à travers la France pour réclamer un moratoire sur les licenciements et un financement accru des services publics.
« Il faut un Premier ministre qui réponde aux exigences sociales. » Sophie Binet
Sophie Binet appelle également le président Emmanuel Macron à nommer un Premier ministre qui réponde à ces exigences et abroge la réforme des retraites. Cette mobilisation intervient dans un contexte de multiplication des plans sociaux touchant divers secteurs, notamment l’industrie et la grande distribution. La CGT a récemment dressé une liste de près de 200 plans de licenciements en cours, une situation que la secrétaire générale de la CGT qualifie de « violente saignée industrielle » menaçant plus de 150 000 emplois.
« Il faut un Premier ministre qui réponde aux exigences sociales. On a perdu six mois parce qu’Emmanuel Macron a refusé d’entendre le message des urnes et d’accepter qu’il fallait qu’il change de politique économique et sociale, » affirme Sophie Binet sur RTL, ce jeudi 12 décembre 2024.
Aujourd’hui, 132 actions ont lieu dans toute la France pour exiger un moratoire contre les licenciements et de l’argent pour nos services publics.
Emmanuel Macron doit nommer un Premier Ministre qui réponde à ces exigences et abroge la réforme des retraites ✊
— Sophie Binet (@BinetSophie) December 12, 2024
La CGT demande un moratoire sur les licenciements
Face à cette crise, la CGT demande un moratoire sur les licenciements, « au mois de mai, on en avait recensé 130 plans de licenciement. Aujourd’hui, ce matin, il y en a 300 parce que nos alertes ne sont pas entendues. Il faut mettre en place des mesures d’urgence pour empêcher ces licenciements. Je rappelle qu’il n’y a pas pire violence sociale que le chômage. C’est des territoires dévastés, des vies, des familles anéanties et c’est une économie qui aura beaucoup de mal à se relever », prévient la Secrétaire générale.
La confédération européenne des syndicats, soutenue par Sophie Binet, propose une mesure européenne rapide, claire et efficace pour encadrer les licenciements. Explications : cette initiative veut rendre obligatoire la recherche d’un repreneur avant toute suppression de postes, à interdire les licenciements dans les entreprises qui continuent à distribuer des dividendes, et à proscrire les licenciements dans celles qui pratiquent le rachat d’actions. Sophie Binet pointe Michelin, accusé d’avoir consacré 500 millions d’euros à des rachats d’actions tout en supprimant 1 500 emplois, et qualifie ces pratiques de gaspillage économique : « c’est comme si on brûlait 500 millions d’euros ! »
